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20/01/2010

Etude de l'argument fallacieux de l'évêque

Mgr Nourrichard, et les médias, claironnent qu'on ne peut décemment laisser un prêtre pour 5000 habitants aujourd'hui.

Les chiffres officiels de population et de "44 prêtres en activité" sembleraient lui donner raison avec une moyenne d'un prêtre pour 13000 habitants. Oui... MAIS : le nombre de prêtres actifs du diocèse ne tient pas compte des prêtres incardinés ailleurs et présents dans le  diocèse, ni des diacres, ni des zones très urbaines où le nombre de pratiquants, voire de catholiques tout simplement, n'est pas vraiment proportionnel à la population.

Passons sur les grandes paroisses séparées mais gérées par les mêmes équipes de prêtres, qui peuvent donc à loisir "s'arranger entre amis" pour garder concrètement tel ou tel petit secteur "à l'ancienne".

En recoupant les données officielles de population par canton, à quelque village près qui serait détaché de son canton et rattaché à la paroisse voisine, il apparaît que le diocèse est bien IRREGULIEREMENT couvert. Ce qui est tout à fait normal. Distances et population ne se règlent pas par des tracés géométriques.

Mais "l'argument choc" contre la paroisse THIBERVILLE ne tient pas la route ! Si elle est bien dans les paroisses les plus avantagées, la différence est loin d'être fondamentale au point de réduire en miettes le magnifique travail de l'abbé durant ces 23 années. A 1000 habitants près, il suffirait de déplacer 2 villages d'un secteur à l'autre !

On peut donc compter une quizaine de secteurs paroissiaux où globalement le rapport clergé/habitants est semblable à Thiberville, voire inférieur. La palme d'or revenant à la paroisse d'Ecouis : 2000 habitants et un curé en place depuis plus de 30 ans, ordonné deux ans avant l'abbé Michel !!! L'abbé Michel a attendu 10 ans vicaire à la cathédrale avant d'être curé.

D'après la carte du Diocèse et son organisation, Thiberville a été rayé avant même la réponse de Rome, soi-disant tant attendue, Ecouis sera certainement le prochaine cible de Mgr, mais elle aurait dû, en toute logique, être la première !

Monseigneur, les masques tombent les uns après les autres, les fidèles ne sont pas des moutons d'abattoir dociles et bêlants. Votre décision est sans l'ombre d'un doute un parti pris CONTRE L'ABBE FRANCIS MICHEL ET LA PAROISSE DE THIBERVILLE.

Il est encore plus odieux d'utiliser contre l'abbé Michel le manque de prêtres, contre lui qui a envoyé plusieurs jeunes dans des séminaires, mais n'a jamais reçu le moindre séminariste en stage dans sa paroisse (une note ultérieure rappellera aussi les inégalités quant aux "quêtes pour les vocations" dans le diocèse). Posez-vous plutôt la question de votre politique de gestion des VOCATIONS SACERDOTALES !

Densité de prêtres dans le diocèse.jpg

P.S. : Au 1 janvier 2010 le diocèse d'Évreux compte 84 prêtres.

Une classification par fonctions permet de montrer, par exemple, que :

  • 35 sont au service des paroisses
  • 7 sont au service de l'administration diocésaine  ==> 7 contre 35 en paroisse, c'est digne de l'administration soviétique !
  • 6 ont des responsabilités d'aumôniers
  • 36 retraités

Commentaires

Au delà des arguments déjà développés, il importe de souligner l'extraordinaire mauvaise foi de l'argumentation épiscopale: si effectivement la crise des vocations et le vieillissement du clergé font constater une baise dramatique du nombre des prêtres, on peut comprendre que laisser un desservant au service d'une communauté de "seulement " 5 000 âmes n'est pas "raisonnable".
Dans ces conditions, la conclusion qui s'imposerait logiquement serait d'accroître le secteur paroissial dévolu à l'abbé Michel qui a montré - o combien - sa compétence dans l'apostolat rural depuis plus de vingt ans!
Les paroisiens de Thiberville, aussi viscéralement attachés à leur pasteur qu'ils le soient, n'auraient certainement pas refusé, en toute charité chrétienne faute de pasteurs plus nombreux, de devoir laisser d'autres fidèles jusque là "délaissés" bénéficier d'un peu du temps que leur curé consacrait à eux seuls jusqu'ici. L'abbé Michel déjà submergé, n'aurait pourtant, tel que je le connais, certainement pas renaclé devant ce surcroît de responsabilités.
Mais chacun sait qu'il ne s'agit pas de cela du tout!
Il s'agit simplement de la part de Mgr. Nourrichard d'une mise à l'écart de l'abbé Michel de tout ministère paroissial!
On peut s'interroger à ce stade sur la capacité de gestion du diocèse d'Evreux par un évêque partisan, qui, au nom de critères idéologiques personnels en contradiction d'ailleurs avec les orientations très claires de Notre Très Saint Père, alors qu'il est déjà démuni de prêtres, décide de se séparer du ministère paroissial d'un desservant populaire et talentueux qui devrait être considéré comme un exemple pour tous ses confrères dans l'apostolat rural!
Là est le scandale et le paradoxe!
Vu son charisme et son expérience pastorale, que l'abbé Michel soit appelé aujourd'hui à d'autres fonctions et à d'autres responsabilités par un évêque soucieux de la bonne marche et du développement de son diocèse serait également légitime...
Mais chacun sait que nous en sommes bien loin!

Écrit par : Claude Timmerman | 21/01/2010

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