Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/08/2010

La Croix.com - 5 août 2010

La situation est toujours bloquée à Thiberville



Depuis un an, un conflit oppose le curé de Thiberville (Eure), le P. Francis Michel, à l’évêque d’Évreux, Mgr Christian Nourrichard. Le P. Michel, soutenu par de nombreux paroissiens, refuse catégoriquement sa mutation, décidée dans le cadre du regroupement des paroisses du diocèse

« En cours de renouvellement. » Ce message laconique, placé depuis plusieurs mois sur le site Internet du diocèse d’Évreux devant le nom du coordinateur de la communauté de Thiberville, en dit long sur la situation de la petite bourgade normande, toujours secouée par un conflit ouvert. En cause : la décision de la rattacher à un ensemble plus vaste Notre-Dame de Charentonne, dans le cadre du regroupement des paroisses qui concerne tout le diocèse, et de révoquer le P. Michel, son curé depuis vingt-trois ans.

Bien qu’ayant accepté par écrit en 2008 sa mutation pour l’année suivante, ce dernier refuse depuis un an de quitter ses paroissiens. Après un esclandre violent lors de la
visite de Mgr Christian Nourrichard, le prêtre a continué à officier dans l’église de Thiberville, régulièrement pleine à craquer.

Deux recours refusés

Le P. Michel a déposé à Rome deux premiers recours auprès de la Congrégation pour le clergé et du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Tous deux ont été rejetés, les 18 mars et 26 mai. Fort de ces rejets, l’évêque lui a demandé une nouvelle fois de quitter Thiberville, et ce « avant le 26 juillet », sous peine d’être suspendu. Mgr Nourrichard rappelant même, dans un communiqué publié le 1er juillet, avoir fait plusieurs propositions d’autres ministères au P. Michel, qui les a toutes refusées.

Nouveau refus. Nouveau rebondissement : le « comité de soutien de l’abbé Michel » a annoncé le 22 juillet sur Internet que le Tribunal suprême de la Signature apostolique « a donné droit » au P. Michel « d’exposer sur le fond ses réclamations, en acceptant le recours qu’il avait présenté ». « Rome va se pencher sur ma demande d’appel, a confirmé le prêtre à la fin de la messe dominicale du 25 juillet. Non pas, comme jusqu’à présent, sur la forme, mais sur le fond, c’est-à-dire sur la foi, la liturgie et sur vous, mes frères. »

Rome, pour le moment, ne lui a pas donné raison, mais étudie ce troisième recours, qui porte non plus sur le décret de révocation du curé, mais sur le décret antérieur, décidant du regroupement paroissial. « Prenons le temps d’attendre la décision de Rome », a dit la semaine dernière Mgr Nourrichard, visiblement las de cette affaire qui défie son autorité.

Le Père Michel très soutenu

Certains voudraient voir dans la décision épiscopale une motivation idéologique. Soutenu par des fidèles traditionalistes, le P. Michel, 61 ans, célèbre depuis longtemps en latin et tourné vers l’autel (mais non en rite tridentin). À en croire des blogs de soutien au P. Michel, ce conflit opposerait un prêtre « traditionaliste qui gagne des âmes à Dieu » à un évêque « progressiste ».

Ce qu’on dément à l’évêché d’Évreux, déplorant une « instrumentalisation » de l’affaire qui divise l’Église locale. « Dès son arrivée dans le diocèse en 2005, peut-on lire dans un communiqué publié vendredi, Mgr Nourrichard a reconnu la célébration de la messe selon le rite ancien, en latin, appelé “rite extraordinaire”, chaque dimanche à Thiberville. Et, en totale conformité avec la décision de Benoît XVI, il a garanti le maintien de cette messe après le départ de l’abbé Michel. »

Commentaires

Encore du grand la Croix ça ....

"Soutenu par des fidèles traditionalistes, le P. Michel, 61 ans, célèbre depuis longtemps en latin et tourné vers l’autel (mais non en rite tridentin)"

et plus loin

Dès son arrivée dans le diocèse en 2005, peut-on lire dans un communiqué publié vendredi, Mgr Nourrichard a reconnu la célébration de la messe selon le rite ancien, en latin, appelé “rite extraordinaire”, chaque dimanche à Thiberville

Pour avoir mis en application le MP de 2007, je crois savoir que le forme du rit tridentin et la forme du rit extraordinaire sont la même chose.

On notera que la Croix est la voix de la CEF...

Bravo, continuez comme çà, ne changez rien, surtout n'oubliez pas d'envoyer vos articles(la Croix) et vos communiqués de presse(Diocèse) à Rome, je suis sur qu'ils apprécierons le fond et la forme (sans jeu de mots)...

Merci au comité de soutien et l'Abbé Michel pour votre pugnacité et votre courage, la vérité finira par triompher.

Léon

Écrit par : Léon | 05/08/2010

pourquoi vouloir faire un regroupement paroissial?, quand on voit le nombre de fidèle dans l'égise, quand c'est l'Abbé Michel qui célèbre les messes, c'est du grand n'importe quoi.oui c'est vrai notre curé a refuser le choix de l'évèque,et pourquoi il n'aurai plus le droit d'exercer meme dans une autre église,l'Abbé Michel ne refuse pas catégoriquement il demande simplement de toujours avoir une église.pour moi c'est une belle idiotie de ne pas écouter les gens et de ne pas comprendre ce qu'il demande.tout simplement laisser le nous

Écrit par : isabelle | 05/08/2010

En cause : la décision de la rattacher à un ensemble plus vaste Notre-Dame de Charentonne

faut
ce n'est pas la cause!!!
mais plutot une consequense
en effet la paroisse ne devait pas etre dissoute ni etre rattachee
a Bernay (ND de la charentonne)
puisque l'eveque avait nomme l'abbe Bennard a thiberville en juin 2009 pour septembre 2009
nous paroissiens refusons cet etat de fait pour les raisons evoquees precedement
donc en signe d'appaisement Mrg a supprime la paroisse en decembre 2009

Écrit par : novarp2600 | 05/08/2010

Si sa Seigneurie était si contente du travail de l'Abbé Michel(après sa visite de 2008), pourquoi ne pas lui confier la direction du regroupement inter-paroissial ?

Mais là peut être que la question dérange ?

Donc il n'est pas content, alors qu'il explique à tout le monde ce qui le derange dans le travail et la réussite de l'Abbé Michel.

C'est une catastrophe ambulante votre curé, il démontre l'incompétence et la jalousie de certains et le résultat d'une politique hasardeuse.
Il est le paradoxe du diocèse et on en fait un mouton noir.

Je suis d'un autre diocèse et je soutiens l'Abbé Michel car il nous faut des Abbés comme lui, si tous les diocèses avaient des types comme lui on en serait pas là.

Léon

Écrit par : Léon | 05/08/2010

Je ne tiens pas à rentrer dans le débat. Je trouve seulement que les rédacteurs de journaux s'informent avant leur "bon à imprimer".
La rumeur, quel terrible mal que celui de la rumeur.

Écrit par : Louise | 06/08/2010

Les commentaires sont fermés.