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16/02/2011

Je t'écris de Bernay - 9 février 2011

On ne nous demande pas notre avis

C’est vrai qu’à Bernay, le cor de chasse n’est plus tendance, ni la référence à des rites de l’Eglise qui sont pourtant toujours valables : la messe en latin, qui parait aujourd’hui décalée, appartenant  à un autre siècle. Une paroissienne me disait : « vous en êtes encore là, mais pourtant depuis les années 1970,  l’Eglise a bien évolué, vous n'êtes que des inadaptés… ». Une autre : « parce que vous êtes pour la messe en latin ? » d’un air dépité et allant jusqu’à dire « envers "votre abbé" vous savez ce que dit l’évêque c’est ce que veut Jésus ». À ceux-là nous leur paraissons complètement arriérés, comme si nous étions d’une autre planète ou des « gens » bizarres d’une lointaine époque.

Étrange Église d’aujourd’hui pourtant où l’on met à l’affiche les JMJ mais où l’on zappe les pieuses dévotions des Calvaires. Les charitons ne font figure que de folklore. Les traditions  anciennes disparaissent, ou on disparu déjà ; bref, c’est toute une culture religieuse qui fout le camp. Pendant que les voyages forment la jeunesse catholique, l’Eglise de France tire un trait sur ce qui pour elle n’est plus qu’un patrimoine spirituel révolu, faisant de nous des désenchantés. Dans ce changement profond,  pas besoin d’avoir fait de grandes études pour comprendre que le redéploiement des paroisses de l’Eure aura été en même temps l’occasion, l’excuse,  d’en finir avec cette affaire embarrassante du curé de Thiberville. Ce visage de l’Eglise institutionnelle, hiérarchique, autoritaire, implacable, incapable d’accepter de vivre avec des différences, en tout cas cette différence là, montre bien l’autorité d’un évêque avec sa mitre et sa crosse mais reste désolante au regard de beaucoup, chrétiens ou non. Un non-croyant me disait : « Je ne savais pas que ça se passait comme ça dans l’Eglise ».  On veut rassembler mais on divise.

Et puis se disent-ils : « Encore un peu de temps et ce scandale finira dans les oubliettes de l’histoire. » Ils le savent, on n'en parlera plus bientôt et la paroisse continuera de fonctionner et de s’agrandir encore et notre génération va passer en emportant avec elle ce qui semblait déjà des choses anciennes. Bientôt la paroisse ne fera plus de bruit, elle se ferme ici avec des frères chrétiens traditionalistes, et dans le même temps s'ouvre ailleurs chez les anglicans. Pas étonnant que ça en choque certains.

Commentaires

Pourquoi ne pas faire blocus, rester dans la paroisse, et si L'évêque Jureur vient on l accueille comme des chouans !

Écrit par : Walktsin | 16/02/2011

Rien ne finit dans les oubliettes de l'histoire, il faut garder espoir. Pensez vous qu'en 1980 en URSS on aurait pu imaginer que le président Medvedev en 2010 viendrait s'incliner sur la couronne d'épine de la Sainte Chapelle à Paris lors d'un voyage officiel?
L'histoire peut basculer très vite et certains vieux dinosaures de l'Épiscopat français (ou dans d'autres pays) et leurs ouailles sont les seuls à ne pas le savoir et se rendre compte des générations montantes qui veulent la tradition.
Certes Rome a donné sa décision sur la forme mais pas sur le fond.
Admettons que Thiberville "meurt" pour l'instant, les habitants de Thiberville et des environs, leurs enfants, vont garder dans leur coeur l'essentiel. Cet essentiel sera là quand il y en aura besoin.
Courage, fidélité, patience

Écrit par : c | 16/02/2011

D'autant plus que je ne suis pas sûr que ces chers paroissiens de mai 68 soit tout à fait d'accord avec ce que j'avais vu aux JMJ de Cologne: Adoration Eucharistique, Notre Père et Angélus en latin, le pape relevant que la messe du dimanche est le centre de la semaine... Et pourtant ça avait l'air de plaire aux jeunes. Les traditions reprennent. Certes les jeunes les font évolués mais ils y tiennent vraiment, notamment les processions, les engagements dans l'Eglise, l'importance de la belle liturgie...

Écrit par : Amaury | 16/02/2011

Réponse à Walktsin : nous ne sommes plus en croisades!!

Évitions les blocus etc... regardons clairement ce qui c'est passé le jour de l'épiphanie l'an dernier : des personnes peu scrupuleuses sont venues faire le bazar et insulter l'eveque.
Ces personnes n'étaient pas connu pour être à la messe tous les dimanches.
Cette situation a dé-servis l'abbé Michel

Je suis un fervent défenseur de l'Abbé Michel. L'abbé rappelait que quoi qu'il arrive, "nous devions prier et faire preuve de communion et non de dé-union".

Écrit par : Loic | 16/02/2011

On est plus important le salut des âmes que le Code de Droit canon.

Écrit par : Página Católica | 16/02/2011

Réponse à Loïc, je suis d'accord il faut rester correct envers l'évêque mais sincèrement lui même n'a t il pas insulté les paroissiens de Thiberville ? et l'abbé Michel ? je n'escuse pas le vocabulaire inaproprié mais je le comprends... quoi qu'il en soit, venez nombreux dimanche et l'affaire est loin d'être terminée... tous derrière notre Abbé Michel et je pense que si l'évêque pointe le bout de son nez, l'église se videra trés rapidement, il faut qu'il comprenne que Thiberville ne souhaite pas la présence de l'abbé vivien, que ce dernier commence par sa paroisse de bernay, le jour ou son église sera pleine (ce qui est loin d'être le cas) il pourra donner des leçons, mais pour le moment je crois qu'il ferait mieux de s'abstenir et prendre exemple sur l'abbé Michel, on veut garder notre abbe.

Écrit par : Denise | 17/02/2011

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