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22/11/2011

La-Croix - 22 novembre 2011

L’« affaire de Thiberville » en passe d’être dénouée
Deux ans après avoir contesté sa mutation, le P. Francis Michel a finalement accepté de quitter la paroisse normande où il avait été nommé il y a vingt-trois ans.
 
 
 

Est-ce la fin d’un feuilleton à rebondissements ? L’évêque d’Évreux, Mgr Christian Nourrichard, a rendu public mardi 22 novembre un accord passé avec le P. Francis Michel, ancien curé de Thiberville (Eure). L’homme avait fait la une des médias en janvier 2010, lorsqu’il avait contesté son transfert décidé dans le cadre du regroupement des paroisses du diocèse, entrant ainsi en conflit ouvert avec son évêque. 

Selon cet accord, entériné par le P. Michel et l’évêque d’Évreux, le prêtre devient recteur d’une église située à quelques kilomètres de son ancienne paroisse, Le Planquay. Dans cette église, il sera libre de célébrer la messe, en rites ordinaire et extraordinaire, mais devra demander l’autorisation du curé du groupement paroissial local avant de célébrer un baptême ou un enterrement. 
S’il n’aura pas le droit de prendre en charge la catéchèse, il sera libre de diriger d’autres activités pastorales, « comme animer une journée de récollection »,  explique Mgr Nourrichard.

Climat tendu

Depuis début 2010, le climat entre le prêtre normand et son évêque était de plus en plus tendu. Le conflit avait pris un tour idéologique, les défenseurs du P. Michel affirmant que le prêtre avait été écarté pour l’empêcher de célébrer en latin et tourné vers l’autel (mais non en rite tridentin), comme il en avait l’habitude le dimanche soir. 
En janvier, ayant vu son recours rejeté par Rome, le curé de Thiberville avait finalement quitté l’église paroissiale, mais pas le presbytère, à quelques mètres de là, où il continuait à célébrer des messes, des baptêmes et des enterrements, ainsi qu’à accueillir des enfants pour le catéchisme. Il semble qu’une médiation entamée, à la demande du Saint-Siège, par l’évêque de Bayeux, Mgr Jean-Claude Boulanger, ait finalement porté ses fruits.

La nouvelle église pas encore chauffée

Le P. Michel devrait célébrer sa première messe au Planquay le 27 novembre, c’est-à-dire le premier dimanche de l’Avent. Il disposera d’un nouveau presbytère, mis à sa disposition par la maire de ce village de 140 habitants. 
 « C’est la fin heureuse d’une situation pastorale délicate »,  se félicite Mgr Nourrichard, qui juge qu’il n’existait aucune autre solution possible, sinon la suspension du prêtre. 
Le P. Michel, de son côté, reste prudent : « Je déménagerai quand mon presbytère sera prêt, et quand l’église, la plus petite et la plus humide de la région, sera chauffée. Ce qui n’est pas le cas. Mais j’ai dit oui à cette solution, donc je partirai. En ce qui concerne les états d’âme, c’est une autre affaire… »

Commentaires

Bien des interrogations:

"il sera libre de célébrer la messe, en rites ordinaire et extraordinaire" : l'évêque peut-il interdire de célébrer une messe dans un rite ou dans un autre ?
"mais devra demander l’autorisation du curé du groupement paroissial local avant de célébrer un baptême ou un enterrement": l'abbé Michel peut marier sans demander d'autorisation au curé du groupement paroissial donc, alors pourquoi pas un enterrement, voire un baptême?
Il peut aussi faire des récollections, donc avec des enfants "catéchisés" donc pourquoi pas faire le catéchisme?
C'est bien compliqué tout cela d'autant que le Planquay est à 6 km de Thiberville...

Écrit par : e | 22/11/2011

je viens de prendre connaissance de cette nouvelle
je suis tres triste des conditions dans lesquelles l'eveche veut imposer a l'abbe Michel de celebrer la Sainte-Messe et regrette que la catechese ne lui soit pas accordee;
je ne doute pas que les paroissiens de Thiberville le suivront au Planquay.
En Union de Prieres (des Etats-Unis)

Écrit par : btk | 23/11/2011

Les commentaires sont fermés.