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13/07/2010

Communiqué du Comité de Soutien - 11 juillet 2010

Mgr Nourrichard, ou la pastorale du mépris

 

« Vos activités pastorales passées rassemblent facilement des gens de religion et de dévotion populaire… » (lettre de Mgr Nourrichard, du 18 juin 2010, à l’abbé Michel, lui proposant de se retirer dans un lieu de pèlerinage hors du diocèse).

 

« Un temps pour se taire, un temps pour parler… », dit l’Écriture. Il nous semble nécessaire, compte tenu de l’acharnement que met Mgr Nourrichard à détruire notre ensemble catholique de Thiberville, de dire publiquement la manière dont les fidèles sont traités par lui. Nous n’évoquons ici, dans le désordre, que quelques faits qui montrent l’état d’esprit très particulier de notre pasteur.

 

« Allez vous marier ailleurs ! » :

 

Non seulement, Mgr Nourrichard ne donne plus à l’abbé Michel les pouvoirs pour recevoir les consentements des mariés qu’il a préparés, mais il lui interdit même d’assister à la cérémonie, comme s’il était le pire des pécheurs, un excommunié vitandus. En cas de présence de l'abbé Michel le jour de leur mariage, ordre a été donné à l’abbé Vivien, curé de l’ensemble dont dépend désormais Thiberville, résidant à Bernay venu recevoir les consentements de repartir sans que le mariage soit célébré (voir cet article et le Communiqué du 23 mai). Certains époux ont accepté la mort dans l’âme. D'autres ont annulé leur mariage, ce qui n’a ému ni les prêtres de Bernay ni l’évêché. D’autres, excédés, ont installé une banderole dans leur champ : « Les mariés de la paroisse pris en otage par  l'évêque d'Evreux » (voir photo et article), laquelle fut enlevée et confisquée quelques jours plus tard… par la maréchaussée sur ordre du Procureur de la République : au diable la liberté d'expression !

 

« Mais donnez les quêtes au curé que j’ai nommé » :

 

Car la « fausse » paroisse de Thiberville a continué de recueillir de vraies quêtes après avoir été supprimée, l’évêque exigeant que le produit de ces vraies-fausses quêtes soit remis à l’abbé Vivien, alors que les paroissiens de Thiberville s’y refusaient et entendaient remettre ces sommes à l’évêque.

Rendez-vous a été convenu avec l'économe diocésain, le 15 avril 2010, mais il a été annulé 2 jours avant. Ont suivi des mails comminatoires sur le thème : « Donnez l’argent au P. Vivien ! ». A Normand, Normands et demi : le 10 juin 2010, nous nous sommes rendus à l'évêché, accompagnés d'un huissier de justice, devant lequel l'économe diocésain a pris nos sous et nos documents justificatifs depuis janvier 2010. L’économe, manifestement désolé par cette affaire, nous a complimentés au sujet de l’excellente tenue des comptes de la paroisse de Thiberville. Si d’ailleurs, nous avions du temps, il cherchait des personnes sérieuses…

Mais l’évêque, imperturbable, dans une lettre à l’abbé Michel, du 29 juin 2010 : « Les documents justificatifs des comptes depuis janvier 2010 n'ont pas été remis à la Paroisse Notre-Dame de la Charentonne ».

 

« De toute façon, le diocèse d’Evreux n’a pas besoin de prêtres » :

 

Parce que, comme on l’imagine, ce type de pastorale chasse les prêtres traditionnels et fait fuir les séminaristes :

- L'abbé BL, curé de PA, prêtre lui aussi trop traditionnel, après des tentatives de discussions tout aussi infructueuses que celle avec l’abbé Michel, préféra quant à lui, quitter le diocèse, et il a été accueilli par un évêque voisin ;

- L'abbé FR J, diacre que Mgr Nourrichard a refusé d’ordonner prêtre a dû s’exiler dans un autre diocèse dans lequel il exerce désormais son ministère sacerdotal.

- Trois jeunes qui auraient dû intégrer les rangs des séminaristes diocésains, sont entrés dans des « séminaires internationaux »

- Après d’interminables négociations, l'abbé F G, prêtre d’une communauté Ecclesia Dei, a put obtenir de dire une première messe dans son diocèse d’origine d’Evreux… près d’un an après son ordination.

 

« Des religieuses d’esprit traditionnel, délivrez-nous Seigneur ! »

 

- Le Carmel de Gravigny, un des couvents français qui avait conservé l’intégralité de la règle de sainte Thérèse , a fermé ses portes après l’expulsion manu militari de la supérieure et des dernières soeurs;

- A l’automne, fermeture des Sœurs de la Sagesse, après 145 ans de présence ;

- La célèbre communauté bénédictine de Verneuil-sur-Avre  a fermé depuis plusieurs années et les bâtiments ont finalement été vendus contre la volonté initiale de la supérieure.

 

Toutes ces communautés qui apportaient au diocèse un soutien spirituel n’existent plus et surtout ne sont pas remplacées. La volonté de l’évêché de « conduire  la barque seul » ne laisse place à aucune communauté nouvelle ou Ecclesia Dei (On se rappelle que l’abbé BL voulait fonder une communauté et que l’Institut du Bon Pasteur ou la Communauté Saint Martin cherchent des diocèses pour accueillir ses prêtres). Mgr Nourrichard nous demande de « prier pour les vocations religieuses » mais à condition qu’elles ne viennent pas sur son territoire. La qualité essentielle pour un pasteur aussi bien en cas de fermeture que d’ouverture de communauté devrait être la capacité à dialoguer !…

 

La pastorale du mépris :

 

Mais le pire, pour nous paroissiens du rang est le mépris de notre pasteur :

- « Mgr est fatigué, Mgr doit aller se coucher, Mgr a une réunion importante à Paris » (réponse gouailleuse de l’évêque à une paroissienne qui demandait à l’issue d’un conseil inter-paroissial le 3 juin 2008 quel était est le résultat de ses discussions avec l’abbé Michel, (voir article L’Eveil Normand du 11 juin 2008)) ;

- « Vos activités pastorales passées rassemblent facilement des gens de religion et de dévotion populaire… » (lettre de Mgr Nourrichard, du 18 juin 2010, à l’abbé Michel, lui proposant de se retirer dans un lieu de pèlerinage hors du diocèse).

 

Oui, Monseigneur, les paroissiens « de religion populaire » de Thiberville veulent continuer à recevoir la parole de Dieu et les sacrements, ils veulent suivre les processions, ils veulent participer aux messes qu’ils aiment, ils veulent remplir leurs églises de leurs chants, ils veulent prier la Sainte Vierge, ils veulent que leurs enfants connaissent le catéchisme, ils veulent naître, se marier, et mourir avec les consolations de l’Eglise. Ils sont peut-être « populaires », mais ils veulent rester catholiques !

 

Le Comité de Soutien à l’abbé Michel

Commentaires

comment peut-on être élevé au rang de "Monseigneur".....et dénigrer à ce point ....."la religion populaire et son "chef de file"...!!!! - comment ose-t-on agir de la sorte, alors, que l'on est sensé représenter la loi de "l'Amour de Dieu" et non celle "des hommes"...- vous ne méritez pas ce titre, .....Monsieur....!!!!!

Écrit par : Nicole-Emma Protoy | 13/07/2010

Bonjour !
Je me fais un devoir de m'inscrire,ainsi que ma famille,au comité de soutien à Monsieur l'Abbé Michel.
Dans notre departement d'Ardèche,nous avons aussi bien des tracas,nous n'avons aucune messe traditionnelle en Vivarais,il nous faut changer de departement et passer le Rhône pour pouvoir assister aux offices !
Inutile de vous expliquer quel est l'état d'esprit de "Monseigneur" Blondel,évèque de Viviers vis à vis de nous ,catholiques de tradition ! Je pense que nous avons affaire à des clônes qui n'ont plus du tout la fibre catholique.
Nous prions pour que vous puissiez conserver votre cher prêtre,Monsieur l'Abbé Michel !
En union de prières.
Famille J.Reboul

Écrit par : Famille Jacques Reboul | 13/07/2010

Bravo et merci pour ce résumé parfaitement clair.
Courage, Mes Amis, le Bon Dieu ne peut pas vous abandonner !
Prions pour que vous soyez débarrassés de cet épiscope de malheur !
Bien à vous in Xto,

Écrit par : Bertrand TRIBOUT, Ancien Conseiller Municipal de Salency (Oise) | 13/07/2010

excusez nous Mrg de ne pas avoir une religion elitiste comme la votre
nous somme religion catholique et notre foi est plongee dans la tradition de l'Eglise toute entiere! les "devotions populaires " en font partie comme nos pelerinages locaux.....
vous semblez les mepriser ! c'est bien dommage
ce n'est pas du folklore !
a chaque devotion nous pouvons appronfondir tel ou tel aspect de la foi chretienne, nous "cheminons"!

vous meprisez aussi les brebis qui sont a votre charge
qu'entendez vous par "des gens de religion et de dévotion populaire"
vous nous prenez pour quoi?
pour des gens sous cultive peut etre !

c'est une honte de traiter vos paroissiens de cette sorte et de ne pas ecouter leurs detresses
c'est indigne d'un eveque de traiter de cette facon les pretres qui sont sous votre responsabilite
votre role serait plutot de les proteger et de les soutenir
vous vous conduisez comme un dictateur ! aucun dialogue possible

a quoi sert l'argent des quetes pour les vocations?
il n'y en a pas besoins pour notre diocese
Mrg prefere les laics
autant donner ailleurs

"mais donnez les quêtes au curé que j’ai nommé "
c'est vrai qu'il doit avoir besoin d'argent pour payer les 3 appartements qu'il loue dans Bernay pour des" activites de proximite"
c'est tres obscure tous cela !
de plus il a fait faire un nouvel autel a Sainte Croix
ce qui n'etait pas necessaire puiqu'il y en avait deja un
gaspillage de l'argent des fideles?

bon allez je suis "fatigue" ,je vais aller me "coucher"

Écrit par : novarp2600 | 15/07/2010

Comment n'être pas en plein accord avec vous !


La piété populaire transmise par les mères est bien l'exact opposé des postures orgueilleuses des nouveaux clercs.

Je n'en veux pour exemple que le "bougisme" que votre Évêque veut imposer aux fidèles comme aux clercs de son diocèse :
aller de l'avant,
l'Eure en mouvement,
[Jésus] Il va, Il vient, Il est sans cesse en mouvement,
Nous connaissons la mobilité de David (!) ...

Le bougisme consiste à s'agiter en disant que l'on avance, même et surtout si l'on ne sait pas vers quoi et pour quoi. Cela donne l'illusion du mouvement, cela n'a que l'aspect du mouvement.
J'ai cherché un théologien, j'ai cherché un mystique qui prône le mouvement sans cesse, je n'en ai pas trouvé.

Pierre-André Taguieff analyse cette perversion socio-médiatique
http://www.thibaultisabel.com/pierre_andre_taguieff_et_la_resistance_au_bougisme-37.doc

La forme du "bougisme" est à la fois essoufflée et frénétique (de cette sorte de frénésie que seuls connaissent les moribonds) : « Le bougisme est le degré zéro du progressisme, ce qui reste du progressisme quand on a éliminé de celui-ci son rapport aux fins de l’humanité. Mais il fonctionne en même temps comme un ultra-progressisme, en tant que machine à détruire toute trace du passé et à légitimer sa totale éradication. » Par « bougisme », il faut entendre une attitude mentale dont le but consiste à se préserver de l’ennui et d’une détresse profonde en se persuadant que le sens de l’existence est de s’agiter sans cesse. « Cette valeur intrinsèque accordée au novum constituait une des présuppositions de l’idée classique du progrès. Dans le mouvementisme, elle prédomine au point d’occuper tout l’espace conceptuel. La révolution permanente, c’était le progrès en marche. La mobilité permanente, aujourd’hui, suffit à combler les attentes. S’activer, s’agiter, s’affairer, "faire bouger", "se bouger", sans un "ce vers quoi" ni un "pourquoi" : valeurs et normes mouvementistes qu’on pourrait aussi bien dire absurdistes. » Dans un tel cadre, le jeunisme devient également la règle. C’est que « l’impératif d’éternelle "fraîcheur" appartient à la fois à l’éthique moderne de l’authenticité et au culte progressiste du nouveau. Immaturité et inachèvement sont symboliquement sanctuarisés, et, à ce titre, érigés en valeurs suprêmes. Le salut n’est plus seulement dans la santé, sa nouvelle résidence privilégiée se trouve dans l’immaturation indéfiniment préservée » En fait, le bougisme est un progressisme centré sur le présent, un présentisme, donc, dans un monde qui, contrairement aux siècles précédents, est dépourvu de représentation de l’avenir. Hier a disparu depuis longtemps, demain n’existe plus ; il ne nous reste qu’aujourd’hui. Tocqueville écrivait : « Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres » ?

Hélas que de concordances
les moribonds, comme le diocèse;
machine à détruire toute trace du passé, latin, chant grégorien et forme extraordinaire;
le jeunisme devient également la règle, les jeunes, le progrès, aller de l'avant, voilà ce qui compte dit l'évêque dans son homélie, il ne faut pas penser au passé, c'est dangereux, rapporte Amaurywat

Écrit par : Un catholique romain | 15/07/2010

Monsieur l'Abbé Michel
Recevez mon soutien et celui de tous les miens.
Vous avez marié 2 de mes filles avec bonheur, sérieux, et gentillesse alors que je ne suis pas de votre paroisse. Vous avez baptisé leurs enfants. Ils se souviennent tous de vous avec joie.
Soyez assuré de nos prières en ces moments graves où certains s'attachent à détruire l'Eglise de Jésus Christ. Mais les forces de l'enfer ne prévaudront pas sur Elle.
Pauvres évêques. Songent-ils un moment à leurs fins dernières et à leur éternité ? On se le demande... Que l'Esprit Saint les éclairent... s'ils veulent bien encore l'écouter.

Écrit par : LAURENT | 21/07/2010

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