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04/01/2010

Ovation et cynisme - Reportage du 3 janvier

Vous pourrez constater ici un traitement assez partial de France3 comparé au récit d'un témoin direct...

L'abbé est ovationné... L'évêque ne répond que d'un sourire cynique et Jean Vivien, curé de Bernay, a bien du mal à cacher sa satisfaction.

"il n'y a pas grand chose à faire quand les gens sont fermés, ne veulent rien entendre"... 

Oui Monseigneur, nous en faisons l'amère expérience par votre refus d'entendre le souhait des fidèles. 

En témoigne l'attitude parfois excessive de certains fidèles, désespérés devant l'obstination de l'évêque, après des milliers de soutiens pacifiques recueillis lors des pétitions. Ils sont à bout, et les nombreux appels à la résistance passive et paisible de Monsieur l'Abbé depuis deux ans ne suffisent pas toujours.

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"Lorsqu'il y a des défaillances individuelles ou même collectives de la part de ceux qui dans l'Eglise sont responsables avant tout de la foi, ce n'est pas du tout une infidélité de la part des fidèles mais au contraire une marque de fidélité de critiquer et de ne pas accepter ce qu'enseigne tel prêtre ou même tel évêque ou un groupe d'évêques... lorsqu'il est clair que cela est en contradiction avec ce que le Pape, les conciles, et toute la tradition des évêques jusqu'à nous ont enseigné." (Père Louis Bouyer)

08:04 Publié dans Vidéos | Lien permanent | Commentaires (22)

Messe du 3 janvier - récit d'un témoin

Tout le monde avait aujourd'hui les yeux fixés sur ce cas exemplaire d'une communauté paroissiale paysanne locale qui veut appliquer les décisions du pape et que l'évêque veut faire mourir.

Le spectacle a dépassé ce que l'on pouvait imaginer : une communauté unanime qui crie (physiquement) sa colère contre sa condamnation à mort par le "pasteur", évêque du lieu.

Mgr Nourrichard, évêque d'Évreux, l'un des prélats les plus progressistes de France, est donc arrivé ce matin à Thiberville à 9h 30, avec son vicaire-général, curé de Bernay, le P. Vivien, pour annoncer la révocation du curé trop papiste à son goût. Il s'est engouffré dans l'église et s'est d'abord terré dans la sacristie. Tous les paroissiens locaux de l'abbé Michel étaient là. L'église était archicomble, nef, chœur, chaire même, une partie des paroissiens n'ayant d'ailleurs pas pu entrer. Au premier rang, étaient présents le maire et conseiller général avec tout le conseil municipal, dans le chœur la confrérie des charitons en grande tenue.
L'abbé Michel sort alors de la sacristie pour les derniers préparatifs de la messe de l'évêque : il est accueilli par une ovation interminable, comme lorsque le Pape entre dans Saint-Pierre de Rome.

Puis entre l'évêque d'Évreux. Il est tellement troublé par l'ambiance houleuse qu'il explique, par un lapsus malheureux qu'il est venu à Thiverville célébrer « la Toussaint ». Hilarité générale. Ensuite, lorsqu'il veut annoncer la révocation injuste de l'abbé Michel la pieuse jacquerie, semblable à celles qu'ont subies certains prêtres constitutionnels de la Révolution s'est amplifiée au maximum (on a vu une paroissienne jeter des cierges du haut de la chaire). En quelque sorte, une "préparation liturgique pénitentielle" improvisée.
L'évêque continue alors la messe. Les parents se lèvent et vont chercher leurs enfants servants de messe. Les élus locaux se lèvent et sortent. L'évêque, qui ne sait plus où il en est, apostrophe l'assistance, intimant à ceux qui ne sont pas d'accord l'ordre de sortir. Ce que tout le monde fait, sauf 21 personnes, dont 3 seulement de Thiberville.
Dans et hors de l'église, l'évêque d'Évreux a pu mesurer la colère du Peuple de Dieu, chacun, les plus vieux n'étant pas les moins engagés, s'approchant de lui pour lui dire ses quatre vérités et lui conseillant de réviser son catéchisme. A quoi il oppose un mépris total pour ces bouseux normands qui n'ont décidément rien compris au Concile.

L'abbé Michel a alors annoncé qu'il allait célébrer une messe à Bournainville-Favrolles, à 11H 15. Les élus et les paroissiens l'ont suivi en si grande foule que l'église n'a pas pu contenir tout le monde. Messe « réforme de la réforme » face à Dieu. L'évêque en état de rage froide a poursuivi sa victime, mais n'a pu pénétrer dans la nef. Pendant ce temps, l'abbé Michel annonçait qu'il restait curé du lieu, ce qu'une décision romaine ne manquera certainement pas de confirmer dès qu'un recours sera porté contre le décret de l'évêque.
Dernier acte de la pièce du jour, ce soir, à 17h, à Thiberville, où l'abbé Michel célèbrera, comme tous les dimanches, une messe de forme extraordinaire. L'évêque, qui ne désarme pas, a annoncé qu'il serait là...

Le tout devant la télévision et les journalistes locaux. Des journalistes parisiens présents, que l'on ne peut taxer de traditionalisme, étaient particulièrement stupéfaits et concluaient que l'évêque qui s'était montré totalement incapable de gérer une situation qu'il avait provoquée, devait logiquement démissionner.

 

Et à 17h...

Le Motu Proprio s’applique pleinement : l’église est à nouveau archicomble de paroissiens.
La cérémonie commence par un salut du Saint-Sacrement. On remarque au milieu de la foule… Mgr Nourrichard en cravate flanqué de son chancelier. Il est tenace, le bougre. Il est sans doute venu constater l’importance du « groupe stable » de Thiberville et l’esprit de communion des paroissiens qui fait se mélanger sans problème les pratiquants des deux formes. Il faut d’ailleurs convenir que la forme ordinaire de Thiberville est très enrichie par la forme extraordinaire et que le passage de l’une à l’autre se fait naturellement.
Puis la messe en forme extraordinaire commence très pieusement, au cours de laquelle l’abbé Michel fait les annonces de la semaine : tout continue comme avant.
A Thiberville, ce dimanche 3 janvier 2010 à 17h, il ne s’est rien passé... sauf pour l’évêque, qui a préféré s’éclipser discrètement avant la messe.

Reportage France 3 du 31 décembre 2009

07:01 Publié dans Vidéos | Lien permanent | Commentaires (0)

Paris-Normandie - article du 30 décembre 2009

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L'Eveil Normand - édition du 30 décembre 2009

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