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14/02/2011

Les évêques cherchent de l'argent - Perepiscopus 11 février 2011

Les évêques de Normandie cherchent de l’argent

«L’Eglise ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, elle a besoin de vous pour vivre ». Pour la première fois, les six évêques de Normandie se sont retrouvés lors d’une conférence de presse commune à Lisieux pour rappeler que le Denier du Culte est l’une des ressources fondamentales de l’Eglise pour assurer le traitement des prêtres et des salariés laïcs.

Le denier sur le diocèse de Rouen (Monseigneur Jean-Charles Descubes) a permis de récolter 2,25 M€ alors que les salaires représentent 3,6 M€. Le constat est démographique :  le nombre de donateurs est en constante diminution, et ceux qui donnent ont en moyenne plus de 50 ans. Seulement 8%  des foyers catholiques donnent au Denier. C’est peu. Mais est-ce seulement parce que les catholiques ne savent pas que l’Eglise ne vit que de dons ? Ne préfèrent-ils pas donner à des communautés catholiques plus exigeantes en matière de doctrine et de liturgie ? La question mérite d’être posée. Mais est-ce que nos évêques se la posent ?

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Commentaire

Et comme tout le monde sait, l'argent n'a pas d'odeur ! On pourra donc bien se contenter de celui des fidèles de Thiberville malgré leur "piété populaire" et autres dénigrements proférés depuis Evreux.

On a peu parlé de cela dans toute cette sombre affaire, mais Thiberville est l'une des paroisse les plus généreuses du diocèse.

- Aux quêtes pour les vocations, c'est même la plupart du temps LA plus généreuse

- Pour le denier, au moins 20.000 euros par an pour 5000 habitants, on aurait tort de s'en priver. Mais il y a fort à parier que ce montant va chuter... L'opération boursière à laquelle se livre l'évêché est loin d'être assurée.

entrer des mots clefs

Un peu de détail des chiffres : sur l'année 2008, retenons que Thiberville a versé 22 000 euros, cela fait une moyenne autour de 115 euros par don. Rien d'anormal. Mais la différence est ailleurs : cela fait une moyenne de 4.50 euros par habitant. C'est au-dessus des 3.20€/hab du secteur Ouest, et bien au-dessus des 2.20 €/hab pour le diocèse. Le nombre de donneurs représente 3.8% des habitants de la paroisse, contre 2.3% pour le reste du secteur Ouest, et 1.3% pour le diocèse.

Ainsi, les dons de Thiberville ne sont pas plus élevés qu'ailleurs, on n'y est pas plus riche. Mais ils représentent une proportion plus élevée de la population. L'une des preuves tangibles du merveilleux travail pastoral de notre Curé : les fidèles s'y soucient davantage qu'ailleurs de la vie matérielle de l'Eglise.

Déjà sur 2009 les dons de Thiberville baissaient de 1400 euros et d'une bonne vingtaine de donneurs... Les montants 2010 sont "fondus" à ceux de Bernay et donc illisibles, mais s'il n'y pas de "sanction des urnes", il y aura bien probablement en 2011 une "sanction des chèques" en réponse au sacage de notre paroisse.

Annonces pour la semaine du 14 au 20 février 2010

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07:50 Publié dans Annonces | Lien permanent | Commentaires (0)

12/02/2011

Solennité de la Chandeleur 2011

La bénédiction des cierges


Le sermon


08:44 Publié dans Vidéos | Lien permanent | Commentaires (1)

10/02/2011

Perepiscopus - 10 février 2011

La clérocratie de Mgr Nourrichard

Mon confrère d’Osservatore vaticano, Vini Ganimara, signe un long article sur la situation de Thiberville. Le voici :

Dimanche 20 février, l’abbé Michel devrait célébrer sa dernière messe comme curé de Thiberville. Fin janvier, son recours auprès du Tribunal suprême de la Signature apostolique a en effet été rejeté – toujours pour des questions de forme, et non de fond.

D’après nos informations, les conseillers juridiques de l’abbé Michel disposaient encore d’au moins une « cartouche », mais il semble qu’ils aient préféré l’utiliser pour négocier avec l’évêque d’Evreux, Mgr Nourrichard. Le dossier est donc loin d’être clos. Et le 20 février n’en marquera sans doute pas la conclusion. Cependant, selon toute vraisemblance, ce 20 février marquera la fin d’une « manche » : l’abbé Michel ne devrait plus être curé de Thiberville. Et c’est pour nous l’occasion de tirer un premier bilan de cette affaire et d’envisager la suite des événements.

La première chose qui saute aux yeux, c’est que l’évêque a sciemment choisi de détruire ce qui « marchait » le mieux dans son diocèse. Quoi que l’on pense par ailleurs de la logique de fusion des « secteurs pastoraux » (qui ressemble fort à une logique de syndic de faillite, mais qui est peut-être réellement la seule possibilité disponible), il est évident que fermer une paroisse qui « tourne » est suicidaire. Et aucun argument sur la « pastorale d’ensemble » ne tient sérieusement la route : à qui fera-t-on croire qu’il n’aurait pas été possible de maintenir cette paroisse particulière, au moins tant que l’abbé Michel était physiquement capable d’assumer sa responsabilité ? Rien n’empêche, que je sache, de traiter différemment des cas différents.

Le deuxième élément à prendre en compte, c’est que l’évêque ne s’est pas comporté en pasteur, mais en bureaucrate, ou, si l’on préfère, la version soviétique, en apparatchik. Il a pris une décision brutale sans faire le moindre effort pour écouter les arguments de l’abbé Michel, ni a fortiori les souffrances des fidèles (car, dans cette Eglise dite « proche du peuple », la clérocratie règne en maître : quelques fonctionnaires de curie diocésaine sont supposés savoir mieux que les fidèles ce qui est bon pour eux).

Le troisième point à noter, c’est qu’il y avait un véritable enjeu « idéologique ». Ce qui était reproché à l’abbé Michel était en somme d’être un curé de paroisse « à l’ancienne », à tous les sens du mots : curé se sentant responsable des âmes de ses paroissiens, et curé désireux d’enseigner la foi traditionnelle de l’Eglise catholique (et désireux d’appliquer le motu proprio Summorum pontificum). Evidemment, la chose devait souverainement déplaire à un évêque qui n’a pas craint de participer à un simulacre d’ordination de femmes anglicanes – au moment même où Rome accueillait les clercs anglicans révoltés par ce viol manifeste de la Tradition apostolique !

Il faut remarquer, à ce propos, que l’évêque et ses collaborateurs ont utilisé une méthode assez malhonnête pour écraser toute opposition de la part de l’abbé Michel ou de ses fidèles. Ils ont toujours laissé entendre qu’ils avaient, si je puis dire, des « dossiers » sur l’abbé Michel. Ne connaissant pas personnellement ce dernier et n’étant pas son confesseur (ça tombe bien, je suis laïc… comme les soi-disant « ordonnées » de Mgr Nourrichard !), j’ignore si ces allégations sont fondées ou non et cela ne me regarde ni de près ni de loin. Je n’ai même jamais réussi à savoir la teneur exacte des allégations en question (plus exactement, j’en ai entendu plusieurs versions différentes). Ce que je sais, c’est que procéder ainsi par insinuations, jamais assumées, est assez révoltant. Soit l’abbé Michel a commis des actes répréhensibles et il fallait le démettre de ses fonctions franchement. Soit ces « dossiers » sont vides et on se trouve dans le domaine de la pure calomnie. Il n’est déjà pas très ragoûtant de voir ces procédés utilisés lors des campagnes électorales, mais qu’ils aient cours dans l’Eglise est fort inquiétant.

Enfin, on ne peut que s’étonner de l’absence complète de négociation. Ce qui nous ramène à un précédent qui a parfois été invoqué, celui de Port-Marly. On se souvient que cette paroisse avait été « occupée » contre l’avis de l’évêque et du curé par une communauté traditionaliste. Mais l’évêque de Versailles, Mgr Thomas, sans doute moins bureaucrate que son confrère ébroïcien, avait négocié et Port-Marly est désormais une très belle paroisse traditionnelle parfaitement insérée dans la « pastorale d’ensemble », tout en conservant ses légitimes différences.

Naturellement, cette présentation semble accabler Mgr Nourrichard et faire la part belle à l’abbé Michel. Ce qui serait injuste : l’abbé Michel porte sans doute, lui aussi, sa part de responsabilité dans l’envenimement des relations. Mais, dans le mal comme dans le bien, le supérieur est toujours le responsable et on voit mal comment exonérer Mgr Nourrichard de sa responsabilité accablante.

Désormais, que va-t-il se passer ?

Si je comprends bien, la paroisse de Thiberville aura cessé d’exister le 20 février. A sa place naîtra une anonyme circonscription administrative, desservie par ce que l’on appelle désormais un modérateur, qui viendra peut-être occasionnellement célébrer la messe dans ce petit village qui voulait rester une terre chrétienne. Soit. Mais cela ne résout rien. L’abbé Michel, n’ayant nulle part où aller, demeurera sans doute à Thiberville. On imagine mal qu’il célèbre la messe dans le placard à balais du presbytère. Par conséquent, il est vraisemblable que l’un des élus locaux de son ancienne paroisse – et pourquoi pas, celui de Thiberville même – lui confie les clés de l’église du village et la communauté paroissiale continuera à se réunir autour de l’abbé Michel. Autrement dit, alors que Mgr Nourrichard aurait pu sans problème trouver une solution, sans doute « bancale » au plan canonique, du style de celle de Port-Marly après 1988, où l’église était pour ainsi dire « occupée » avec l’autorisation tacite de l’évêque, en attendant la régularisation qui est venue un peu plus tard, il a choisi l’opposition frontale, sans aucun bénéfice visible ni pour lui-même, ni pour son « modérateur », ni pour l’abbé Michel, ni surtout pour les fidèles… Brillant résultat en vérité !

NB : En toute hypothèse, pour la suite des événements, il faut prendre en considération un fait majeur : tous les maires dont les villages se trouvent sur la paroisse de l’abbé Michel soutiennent ce dernier. Et la situation politique actuelle est extrêmement favorable au statu quo : dans un mois auront lieu les cantonales, prélude à la longue campagne présidentielle et législative de 2012. Au moins pour les cantonales, la droite part plutôt pour limiter la casse que pour triompher. On voit mal les dirigeants de l’actuelle majorité faire beaucoup de zèle pour aider Mgr Nourrichard (qui est évidemment en droit l’affectataire des églises en question) à faire appliquer ses décisions… et risquer de perdre ainsi quelques précieuses voix d’électeurs et de grands électeurs !

08/02/2011

Je t'écris de Bernay - 2 février 2011

Une paroisse moderne...

Une dernière chose au sujet de Thiberville, paroisse qui n'existe plus

« On nous dira ce qu’on veut, ce qui s’est passé dans notre paroisse nouvelle, nous a fait comprendre que l’Eglise d’aujourd’hui ne demande pas de faire du monde dans une église « à la campagne » mais dans les églises urbaines,  c’est moins rustique mais ça se voit davantage. Un vicaire à l’abbé de Thiberville aurait pu sinon l’aider à desservir quelques villages en plus, sans avoir à agrandir la paroisse de Notre-Dame-de-la-Charentonne, déjà étendue. Dans cette histoire on aura voulu nous distraire, entre deux excès, d’un coté de rustres « gens » de la glaise et un évêque ancien aumônier militaire comme il le dit lui-même. Un abbé conservateur et d’autres progressistes. Une Eglise stable et une autre qui va à tâtons. Un affrontement entre deux mentalités de l’Eglise de France. Une Eglise attachée à une tradition du XIX  et début XXème siècle mais qui remonte vers le XVIème siècle (on me corrige si je me trompe) et une Eglise progressiste apparue dans les années 1960. L'histoire de cette ancienne paroisse de Thiberville remontait au 5ème siècle et l'église Saint-Taurin possède les reliques du saint depuis1630.

A Eglise moderne catéchèse nouvelle

Une Eglise moderne qui ne supprime pas seulement certaines traditions anciennes jugées rétro mais sa pédagogie de la prêche ou l’on dissimule des passages de l’Evangile par crainte de choquer  certaines oreilles, jusqu’en catéchèse où dans l’esprit de catéchètes Freud et Nietzsche ont fait leur chemin. J’ai entendu des choses aberrantes comme « même si tout n’est pas vrai, l’important c’est que cela fasse du bien aux gens qui ont besoin d’y croire ». Je me demande ce que ce genre de discours peut faire dans la psychologie d’enfants du CM2, quel écho dans leurs âmes, et ce que cela va faire d’eux comme chrétiens de demain ?  Les laisser dire par exemple « La Bible c’est comme les contes qui commencent par « Il était une fois ». Qu’on leur dise, de la Bible, qu’elle fut d’abord transmise de la même manière que le jeu du téléphone arabe, je me demande ce qu’ils en penseront plus tard de ce qu’il peut en effet rester d’une première phrase dite au début ?  Je me souviens bien de ce qu’en disait un curé « l’important c’est ce qu’il reste du message ». Ha ! Bon. Des catéchètes qui croient que tout ça finalement n’est guère qu’une philosophie et alors qu’elles conduisent les enfants à leur première communion, pensent que aller à la messe c’est « faire semblant que Jésus est là ». Qui écartent des mots comme « sacrifice », « commandement », zappent les miracles parce que pour les enfants ç’est juste « de la magie », qu’il faut transformer la traduction  du « poème  de la Création » sinon « ça fait rire les jeunes » etc. Des catéchètes qui pensent que l’ on « devrait changer le Credo qui n’est plus adapté à notre temps », jusqu’à une bonne sœur disant de certaines vérités de foi que « tant pis si ce n’est pas vrai du moment que ça fait joli ». Un curé qui rappelle que, malgré  tout, « il faut que la Crucifixion du Christ soit historique sinon ça ne serait jamais que de la mythologie ».

Et si Pie X avait raison ?

On entend dire dans l’enseignement sur la prière, dans le diocèse, par des prêtres qui ne croient plus à son « efficacité », qu’elle ne serait en quelque sorte qu’un placebo, « quelque chose qui aide des personnes à accepter leurs maux ». Dans nos catéchèses paroissiales d’adultes on nous enseigne des exégètes qui furent mis parfois à l’index ou proche des protestants. Nous pouvons nous poser la question « mais jusqu’où irons-nous ? » Jusqu’à l’athéisme dans l’Eglise. C’est ce que pensait Pie X dans son encyclique Pascendi Dominici Gregis en 1907 : « Le modernisme conduit à l’anéantissement de toute religion. Le premier pas fut fait par le protestantisme, le second est fait par le modernisme, le prochain précipitera dans l’athéisme ». Que dire de plus sinon que le relativisme nous y précipite à grandes enjambées ?