Un communiqué de l’évêché nous informe que :
Dans le cadre de la situation de Thiberville, le Tribunal Suprême de la Signature Apostolique a rendu son jugement. Rome confirme les décrets pris par l’Evêque d’Evreux concernant le statut de l’ancien groupement inter paroissial de Thiberville dont l’abbé Francis MICHEL était le curé. Suite aux rejets des trois recours déposés à Rome par l’abbé Francis MICHEL, je lui réitère mon invitation à quitter Thiberville pour l’exercice de son ministère.
D’après nos informations, la Signature Apostolique a rejeté le nouveau recours de l’abbé Francis Michel dans les mêmes termes que les rejets précédents (rejet par la Congrégation du Clergé et 1er rejet de la Signature Apostolique). La nomination à la tête de ce dicastère du cardinal Burke n’implique pas un changement automatique et immédiat de politique, et encore moins le départ d’éléments hostiles. Si le Cardinal Burke est une personne de grande confiance, il est en poste depuis peu au Tribunal suprême, par rapport à d’autres qui y ont fait carrière. Le secrétaire de cette instance est Mgr Frans Danneels, un prémontré belge, consacré évêque en 2008, et très peu ratzinguérien. Selon un lecteur du Forum catholique, il aurait déclaré, lorsqu’il a appris le recours de l’abbé Michel à Rome : « Celui-là, je ne vais pas le rater« … C’est chose faite.
Mgr Nourrichard, évêque d’Evreux, ayant supprimé régulièrement la paroisse de Thiberville, l’abbé Michel a donc cessé d’être curé. Le comité de soutien de l’abbé Michel regrette cette décision qui ne règle rien sur le plan local.
Une autre affaire semble pourtant exister derrière cet histoire de réorganisation territoriale. Dans une émission sur KTO, Mgr Nourrichard a déclaré – et c’était la première fois qu’il avançait ce chef d’accusation – que le vrai motif de sanction de l’abbé Michel était des malversations financières, et qu’il avait intenté une action civile. L’abbé Michel aurait pu l’attaquer en diffamation au civil et devant les tribunaux ecclésiastiques sur cette déclaration.
Néanmoins, aujourd’hui les recours contentieux sont épuisés et légalement, l’abbé Michel doit quitter Thiberville. Mais est-ce vraiment une victoire pour Mgr Nourrichard ? Sur le plan juridique, on peut le croire. Mais sur le plan du pays réel, il a perdu la bataille morale : il y a un prêtre et tout un peuple chrétien qui se sentent abandonnés et dont il faut faire quelque chose. Mgr Nourrichard va rester le fossoyeur de la seule parcelle de chrétienté qui reste dans son diocèse.