12/08/2010
Le recours sur le fond de l'abbé Francis Michel accepté par Rome
Commentaires et rappel de la situation sur www.francisrichard.net le 24 juillet 2010 :
Pour ceux qui ignorent encore tout de ce qu'il convient d'appeler l'affaire abbé Francis Michel, curé de Thiberville, je rappelle que Mgr Christian Nourrichard, évêque d'Evreux, a décidé de supprimer la seule paroisse de son diocèse qui ne connaît pas la crise et dont l'abbé Francis Michel est toujours le curé, depuis plus de 20 ans, sinon juridiquement, du moins de fait.
Pourquoi veut-on supprimer cette paroisse qui marche ?
"Il n'y a rien à reprocher à l'abbé Francis Michel sinon d'avoir "une sensibilité traditionnelle" et de se conformer à la volonté de Sa Sainteté le pape Benoît XVI, c'est-à-dire :
- de situer le Concile Vatican II dans la continuité de la tradition millénaire de l'Eglise
- de donner sa place au rite extraordinaire de l'Eglise à côté de son rite ordinaire
- de célébrer la messe tournée vers le Seigneur, en communion d'élévation vers Dieu avec les fidèles
- de se préoccuper et de s'occuper avant tout des âmes qui lui sont confiées à l'instar du Saint Curé d'Ars à qui il a été laissé 40 ans pour ce faire
- d'être soutenu en retour par les laïcs de sa paroisse, qui assument ainsi pleinement leur promotion voulue par le Concile Vatican II."
[voir mon article du 3 février 2010 Affaire abbé Francis Michel: le script du 3 janvier à Thiberville ]
Ce n'est donc pas pour des raisons de fond que Mgr Nourrichard veut destituer l'abbé Francis Michel et le réduire à l'état de prêtre subalterne. Les raisons officielles invoquées sont purement administratives. Il s'agit de redistribuer les rôles dans son diocèse qui connaît, hormis à Thiberville, une baisse de fréquentation des fidèles, une baisse de la pratique religieuse et une pénurie de prêtres, toutes tendances initiées sous la houlette de Mgr Gaillot, prédécesseur de Mgr Nourrichard.
En fait Mgr Nourrichard s'est même livré ces derniers temps, en bon syndic de faillite, à une véritable auto-démolition de son diocèse.
Dans son diocèse, il a en effet obtenu le départ de prêtres ou de futurs prêtres, c'est-à-dire qu'il en a organisé la pénurie :
"- L'abbé BL, curé de PA, prêtre lui aussi trop traditionnel, après des tentatives de discussions tout aussi infructueuses que celle avec l’abbé Michel, préféra quant à lui, quitter le diocèse, et il a été accueilli par un évêque voisin ;
- L'abbé FR J, diacre que Mgr Nourrichard a refusé d’ordonner prêtre a dû s’exiler dans un autre diocèse dans lequel il exerce désormais son ministère sacerdotal.
- Trois jeunes qui auraient dû intégrer les rangs des séminaristes diocésains, sont entrés dans des « séminaires internationaux »
- Après d’interminables négociations, l'abbé F G, prêtre d’une communauté Ecclesia Dei, a pu obtenir de dire une première messe dans son diocèse d’origine d’Evreux… près d’un an après son ordination."
[voir le communiqué du Comité de soutien du 11 juillet 2010 ici]
Dans son diocèse, il a obtenu la fermeture de couvents, c'est-à-dire qu'il s'est privé de leur soutien spirituel :
"- Le Carmel de Gravigny, un des couvents français qui avait conservé l’intégralité de la règle de sainte Thérèse , a fermé ses portes après l’expulsion manu militari de la supérieure et des dernières soeurs;
- A l’automne, fermeture des Sœurs de la Sagesse, après 145 ans de présence ;
- La célèbre communauté bénédictine de Verneuil-sur-Avre a fermé depuis plusieurs années et les bâtiments ont finalement été vendus contre la volonté initiale de la supérieure."
[voir le même communiqué du Comité de soutien du 11 juillet 2010 ici]
L'abbé Francis Michel a fait plusieurs recours à Rome. Tous ces recours ont été rejetés dans un délai record parce que, par ignorance, ils avaient été faits hors délai…
Dans deux communiqués le citoyen-évêque Nourrichard a cru bon de crier victoire un peu tôt, à chaque rejet [voir mes articles Mgr Nourrichard veut toujours disloquer la paroisse de l'abbé Michel du 15.04.2010 et Mgr Nourrichard devrait écouter: à Thiberville la vox populi c'est la vox Dei du 7.07.2010]. Il a même donné, dans le dernier communiqué, un ultimatum à l’abbé Francis Michel : il serait suspendu le 26 juillet 2010 s’il n’obéissait pas à son ordre de destruction de la paroisse de Thiberville.
Le 22 juillet 2010 le Comité de soutien à l’abbé Francis Michel a publié le communiqué suivant qui change la donne ici :
"Le recours du curé de Thiberville accepté par Rome
Les fidèles catholiques de la paroisse de Thiberville se réjouissent pleinement d’apprendre que la plus haute juridiction du Saint Siège, le Tribunal Suprême de la Signature Apostolique, a donné droit à M. l’Abbé F. Michel, curé de Thiberville, d’exposer sur le fond, ses réclamations, en acceptant le recours qu’il avait présenté.
Contrairement aux affirmations publiques de Mgr C. Nourrichard, aucune décision définitive n’a été rendue par les autorités romaines, actuellement saisies de plusieurs autres réclamations.
Contre le projet de destruction de la catholicité dans leurs paroisses, les fidèles de Thiberville réaffirment leur unité de foi, de liturgie et de charité avec le Pape Benoît XVI."
Mgr Nourrichard, entrepreneur de démolition diocésaine, pourrait bien être mis hors d’état de démolir. Pourrait être suspendu celui qui croyait pouvoir suspendre… et pourrait être maintenu en place un bâtisseur de la Maison du Seigneur [la photo ci-dessus du vitrail d'une église de la paroisse de Thiberville provient du site du Comité de soutien ici ], soucieux, lui, du salut des âmes.
Francis Richard
----------------------------------
L'abbé Francis Michel, expose sa situation le dimanche 25 juillet 2010 :
situation au 25 juillet 2010
envoyé par Thiberville.
06:59 Publié dans Revue de Presse | Lien permanent | Commentaires (3)
07/08/2010
The Economist - 5 août 2010 : Le sort de l'Europe catholique
Le vide intérieur
Le catholicisme est miné dans ses bastions traditionnels européens. Mais des signes d'une intrigante vie nouvelle surgissent à sa périphérie.
10:04 Publié dans Revue de Presse | Lien permanent | Commentaires (2)
06/08/2010
Eglise d'Evreux - 12 juillet 2010
● L'année sacerdotale ... par Mgr Christian NOURRICHARD
L'année sacerdotale est officiellement terminée depuis le mois de juin. Elle nous a permis :
● de mieux comprendre la place inestimable des prêtres dans la mission de l'Eglise,
● de les soutenir : par notre prière, par notre collaboration, par nos gestes concrets de respect et d'amitié !
Bien évidemment notre démarche se poursuit au-delà de cette année !
-----------------------------------------
Effectivement :
1er juillet 2010 : Communiqué menaçant l'abbé Michel de suspens a divinis
28 juillet 2010 : "Le couperet va tomber"
06:25 Publié dans Revue de Presse | Lien permanent | Commentaires (4)
05/08/2010
La Croix.com - 5 août 2010
La situation est toujours bloquée à Thiberville
Depuis un an, un conflit oppose le curé de Thiberville (Eure), le P. Francis Michel, à l’évêque d’Évreux, Mgr Christian Nourrichard. Le P. Michel, soutenu par de nombreux paroissiens, refuse catégoriquement sa mutation, décidée dans le cadre du regroupement des paroisses du diocèse
« En cours de renouvellement. » Ce message laconique, placé depuis plusieurs mois sur le site Internet du diocèse d’Évreux devant le nom du coordinateur de la communauté de Thiberville, en dit long sur la situation de la petite bourgade normande, toujours secouée par un conflit ouvert. En cause : la décision de la rattacher à un ensemble plus vaste Notre-Dame de Charentonne, dans le cadre du regroupement des paroisses qui concerne tout le diocèse, et de révoquer le P. Michel, son curé depuis vingt-trois ans.
Bien qu’ayant accepté par écrit en 2008 sa mutation pour l’année suivante, ce dernier refuse depuis un an de quitter ses paroissiens. Après un esclandre violent lors de la visite de Mgr Christian Nourrichard, le prêtre a continué à officier dans l’église de Thiberville, régulièrement pleine à craquer.
Deux recours refusés
Le P. Michel a déposé à Rome deux premiers recours auprès de la Congrégation pour le clergé et du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Tous deux ont été rejetés, les 18 mars et 26 mai. Fort de ces rejets, l’évêque lui a demandé une nouvelle fois de quitter Thiberville, et ce « avant le 26 juillet », sous peine d’être suspendu. Mgr Nourrichard rappelant même, dans un communiqué publié le 1er juillet, avoir fait plusieurs propositions d’autres ministères au P. Michel, qui les a toutes refusées.
Nouveau refus. Nouveau rebondissement : le « comité de soutien de l’abbé Michel » a annoncé le 22 juillet sur Internet que le Tribunal suprême de la Signature apostolique « a donné droit » au P. Michel « d’exposer sur le fond ses réclamations, en acceptant le recours qu’il avait présenté ». « Rome va se pencher sur ma demande d’appel, a confirmé le prêtre à la fin de la messe dominicale du 25 juillet. Non pas, comme jusqu’à présent, sur la forme, mais sur le fond, c’est-à-dire sur la foi, la liturgie et sur vous, mes frères. »
Rome, pour le moment, ne lui a pas donné raison, mais étudie ce troisième recours, qui porte non plus sur le décret de révocation du curé, mais sur le décret antérieur, décidant du regroupement paroissial. « Prenons le temps d’attendre la décision de Rome », a dit la semaine dernière Mgr Nourrichard, visiblement las de cette affaire qui défie son autorité.
Le Père Michel très soutenu
Certains voudraient voir dans la décision épiscopale une motivation idéologique. Soutenu par des fidèles traditionalistes, le P. Michel, 61 ans, célèbre depuis longtemps en latin et tourné vers l’autel (mais non en rite tridentin). À en croire des blogs de soutien au P. Michel, ce conflit opposerait un prêtre « traditionaliste qui gagne des âmes à Dieu » à un évêque « progressiste ».
Ce qu’on dément à l’évêché d’Évreux, déplorant une « instrumentalisation » de l’affaire qui divise l’Église locale. « Dès son arrivée dans le diocèse en 2005, peut-on lire dans un communiqué publié vendredi, Mgr Nourrichard a reconnu la célébration de la messe selon le rite ancien, en latin, appelé “rite extraordinaire”, chaque dimanche à Thiberville. Et, en totale conformité avec la décision de Benoît XVI, il a garanti le maintien de cette messe après le départ de l’abbé Michel. »
13:15 Publié dans Revue de Presse | Lien permanent | Commentaires (5)
Eveil Normand - 4 août 2010
06:59 Publié dans Revue de Presse | Lien permanent | Commentaires (6)