Une paroisse moderne...
Une dernière chose au sujet de Thiberville, paroisse qui n'existe plus
« On nous dira ce qu’on veut, ce qui s’est passé dans notre paroisse nouvelle, nous a fait comprendre que l’Eglise d’aujourd’hui ne demande pas de faire du monde dans une église « à la campagne » mais dans les églises urbaines, c’est moins rustique mais ça se voit davantage. Un vicaire à l’abbé de Thiberville aurait pu sinon l’aider à desservir quelques villages en plus, sans avoir à agrandir la paroisse de Notre-Dame-de-la-Charentonne, déjà étendue. Dans cette histoire on aura voulu nous distraire, entre deux excès, d’un coté de rustres « gens » de la glaise et un évêque ancien aumônier militaire comme il le dit lui-même. Un abbé conservateur et d’autres progressistes. Une Eglise stable et une autre qui va à tâtons. Un affrontement entre deux mentalités de l’Eglise de France. Une Eglise attachée à une tradition du XIX et début XXème siècle mais qui remonte vers le XVIème siècle (on me corrige si je me trompe) et une Eglise progressiste apparue dans les années 1960. L'histoire de cette ancienne paroisse de Thiberville remontait au 5ème siècle et l'église Saint-Taurin possède les reliques du saint depuis1630.
A Eglise moderne catéchèse nouvelle
Une Eglise moderne qui ne supprime pas seulement certaines traditions anciennes jugées rétro mais sa pédagogie de la prêche ou l’on dissimule des passages de l’Evangile par crainte de choquer certaines oreilles, jusqu’en catéchèse où dans l’esprit de catéchètes Freud et Nietzsche ont fait leur chemin. J’ai entendu des choses aberrantes comme « même si tout n’est pas vrai, l’important c’est que cela fasse du bien aux gens qui ont besoin d’y croire ». Je me demande ce que ce genre de discours peut faire dans la psychologie d’enfants du CM2, quel écho dans leurs âmes, et ce que cela va faire d’eux comme chrétiens de demain ? Les laisser dire par exemple « La Bible c’est comme les contes qui commencent par « Il était une fois ». Qu’on leur dise, de la Bible, qu’elle fut d’abord transmise de la même manière que le jeu du téléphone arabe, je me demande ce qu’ils en penseront plus tard de ce qu’il peut en effet rester d’une première phrase dite au début ? Je me souviens bien de ce qu’en disait un curé « l’important c’est ce qu’il reste du message ». Ha ! Bon. Des catéchètes qui croient que tout ça finalement n’est guère qu’une philosophie et alors qu’elles conduisent les enfants à leur première communion, pensent que aller à la messe c’est « faire semblant que Jésus est là ». Qui écartent des mots comme « sacrifice », « commandement », zappent les miracles parce que pour les enfants ç’est juste « de la magie », qu’il faut transformer la traduction du « poème de la Création » sinon « ça fait rire les jeunes » etc. Des catéchètes qui pensent que l’ on « devrait changer le Credo qui n’est plus adapté à notre temps », jusqu’à une bonne sœur disant de certaines vérités de foi que « tant pis si ce n’est pas vrai du moment que ça fait joli ». Un curé qui rappelle que, malgré tout, « il faut que la Crucifixion du Christ soit historique sinon ça ne serait jamais que de la mythologie ».
Et si Pie X avait raison ?
On entend dire dans l’enseignement sur la prière, dans le diocèse, par des prêtres qui ne croient plus à son « efficacité », qu’elle ne serait en quelque sorte qu’un placebo, « quelque chose qui aide des personnes à accepter leurs maux ». Dans nos catéchèses paroissiales d’adultes on nous enseigne des exégètes qui furent mis parfois à l’index ou proche des protestants. Nous pouvons nous poser la question « mais jusqu’où irons-nous ? » Jusqu’à l’athéisme dans l’Eglise. C’est ce que pensait Pie X dans son encyclique Pascendi Dominici Gregis en 1907 : « Le modernisme conduit à l’anéantissement de toute religion. Le premier pas fut fait par le protestantisme, le second est fait par le modernisme, le prochain précipitera dans l’athéisme ». Que dire de plus sinon que le relativisme nous y précipite à grandes enjambées ?