J’ai publié hier une video montrant des moments de la messe qui fut célébrée à Thiberville dimanche dernier, à 17h00. La précision horaire est importante, car c’est à cette heure qu’était habituellement célébrée une messe en forme extraordinaire par l’abbé Michel. Plusieurs lecteurs, en s’étonnant de ce qu’ils voyaient par le biais de cette vidéo, ont estimé qu’il s’agissait en fait d’une messe de Paul VI en latin. La couleur liturgique, les lectures, la présence de laïcs à l’ambon, pouvaient le laisser croire. Mais il s’agissait bien de célébrer une messe en forme extraordinaire comme le prouve les paroles du prêtre au début de la messe, lequel lit dans un missel de fidèle et qui n’a pas l’air de très bien comprendre ce qu’il dit.
En l’état actuel des choses,la question dépasse tragiquement le cas de l’abbé Michel, pour lequel je n’ai pas de compétence et qui n’entre pas dans l’objet de ce blog. En revanche, il est clair que la liturgie romaine traditionnelle, que l’on prétend célébrer à 17h00 à Thiberville n’est absolument pas respectée. Je ne connais pas le célébrant et je ne me permettrais pas de le juger. Il se trouve dans une situation fort incommode. Seul l’évêque, maître de la liturgie dans son diocèse, est responsable. Contrairement aux règles édictées par l’autorité romaine, il laisse mélanger les formes, au détriment de la signification spirituelle portée par le rite. Rappelons à ce sujet la lettre Quattuor abhinc annos du 3 octobre 1984 de Jean-Paul II, qui sur ce point n’est pas abolie :
Cette célébration devra se faire en suivant le Missel Romain de 1962 et en latin.
On ne devra faire aucun mélange entre les textes et les rites des deux missels.
Sur le site du Comité de soutien à l’abbé Michel a été publié, par ailleurs, une explication des raisons de ne pas mélanger les deux formes. Je le reproduis ici, estimant qu’à ce stade Mgr d’Évreux doit s’expliquer ou du moins corriger de manière urgente cette violation des règles liturgiques.