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07/01/2010

L'affaire fait réagir aussi à l'étranger

Outre les commentaires multilingues sur la vidéo de France3 sur Youtube...

des journaux italiens, anglais et allemands (également )réagissent également.

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Analyse de Perepiscopus.org à propos de la parution dans le journal italien Il Giornale :

C'est un très mauvais point pour Mgr Nourrichard : le vaticaniste Andrea Tornielli s'est emparé de l'affaire et en a rendu compte dans son journal, Il Giornale. Il y montre qu'il a bien compris le réel problème, qui est liturgique, sous le titre "L'évêque sifflé pour avoir refusé la messe en latin". Extraits :

"La paroisse de Thiberville est considérée comme l'un des rares cas en France de parfaite application du motu proprio Summorum Pontificum, avec lequel en 2007 Benoît XVI a décidé de libéraliser la messe ancienne [...]. L'abbé Francis Michel, curé depuis 1986, célèbre personnellement depuis longtemps maintenant, chaque dimanche, une messe dans l'après-midi en rite ancien, ajoutées à trois autres célébrées selon le missel post-conciliaire. Toutes les messes, celles à l'ancienne manière comme celles de la nouvelle, sont célébrées avec le prêtre tourné vers l'orient [...].

La paroisse, qui compte 4.500 âmes, est très florissante : les églises - soit treize les clochers dans les campagnes environnantes - sont toujours pleines, les enfants qui fréquentent le catéchisme sont 120, il y a une trentaine de premières communions tous les ans. On fait encore les processions, on célèbre les baptêmes individuels, il y a l'adoration du Très saint Sacrement et les rites funèbres sont toujours présidés par un prêtre [...]. Avec ces résultats en contradiction avec ce qui se passe dans les autres zones du diocèse, ont crû les mauvaises humeurs parmi le clergé pour les méthodes de l'abbé Michel."

Après le récit de la journée du 3 janvier, Andrea Tornielli écrit que la décision  de Monseigneur Nourrichard devra être «attentivement évaluée avec ses collaborateurs». Ces mêmes collaborateurs, qui font pression sur le site internet du diocèse. L'évêque d'Evreux serait sage d'écouter ce qui se dit du côté du Vatican plutôt que du côté de sa curie diocésaine.

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Osservatore-vaticano.org enfonce le clou :


Les lecteurs de ce blog connaissent sans doute Andrea Tornielli, dont j'ai parlé à de nombreuses reprises, et qui est l'un des "vaticanistes" les plus connus (... et donc les plus lus à la Curie!).

Eh bien! il vient de se saisir à son tour de l'affaire que nos confrères de Summorum pontificum observatus et de Perepiscopus appellent joliment la chouannerie de Thiberville (cette petite bourgade normande qui refuse de laisser partir son curé, l'abbé Michel, révoqué pour une raison inconnue - ou trop connue? - par l'évêque d'Evreux).

Voilà qui risque de ne pas arranger les affaires de Mgr Nourrichard. Pour deux raisons:
1) L'affaire s'internationalise à grande vitesse (et à Rome qui plus est, à quelques mois de la visite ad limina des évêques français... et alors que le nouveau nonce arrive tout juste à Paris).
2) Tout le débat se ramène désormais à l'acceptation ou au refus du motu proprio Summorum pontificum de Benoît XVI. Tornielli cite d'ailleurs ce mot malicieux de Messa in latino: "Ces bonnes gens [de Thiberville] ont appliqué sans le connaître ce mot du nouvel évêque de L'Aquila, Mgr d'Ercole: si l'évêque se comporte différemment du pape, je me tourne vers le pape afin d'éviter de loucher."

Paix Liturgique - Lettre 211bis du 6 janvier 2010

PIEUSE JACQUERIE A THIBERVILLE : LES FIDELES UNANIMES DISENT NON A LA POLITIQUE DE TERRE BRULEE DE L'EVEQUE D'EVREUX , MGR NOURICHARD ET OUI A LA POLITIQUE DE RECONCILIATION PRONEE PAR BENOIT XVI !
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[rappel des faits]

Les Commentaires de Paix Liturgique

1/ Après 40 ans de guerre et… de retard, Monseigneur Nourrichard entend enterrer une paroisse catholique dynamique ou cohabitent depuis de nombreuses années les deux formes du rit romain dans la paix. Thiberville est la paroisse du diocèse qui a le plus grand nombre d’enfants catéchisés, les quêtes les plus abondantes ou encore le plus grand nombre de baptêmes. Thiberville est la preuve vivante que l’échec de la pastorale des dernières quarante années n’est pas une fatalité. Là où un simple curé, avec ses qualités et ses défauts, fait ce que l’Eglise demande, les choses fonctionnent plutôt bien, en tous les cas mieux qu’ailleurs… Inutile de chercher plus loin les raisons de l’acharnement de Monseigneur Christian Nourrichard et du Père Jean Vivien contre l’abbé Michel. L’abbé Michel, Monseigneur Nourrichard et le Père Jean Vivien sont de la même génération, séminaristes à la même époque, les fidèles ont donc l'impression d'être pris entre le marteau et l'enclume de vieux compte à régler… Situation incroyable de la part d'un évêque qui devrait d'abord être le père de tous…. Les évènements récents de Thiberville ne sont qu’une illustration de plus d’un vieux contentieux et de jalousies que l’évêque et quelques prêtres nourrissent contre l’abbé Michel qui n’a pas pris la même voie qu’eux et a préféré suivre celle que propose le Pape. Il suffit de voir la mine réjouie du père Jean Vivien lors de l’interview par France 3 (http://info.francetelevisions.fr/video-info/player_html/i...) dimanche dernier pour comprendre qu’il est heureux de se débarrasser de cette manière de son confrère voisin avec qui les comparaisons commençaient à devenir embarrassantes eu égard à leurs bilans respectifs…

2/ A Thiberville comme à Langres c’est la même opposition à la politique de paix et de réconciliation prônée par Benoît XVI qui s’exprime. Monseigneur Nourrichard ne veut pas du Motu Proprio de Benoît XVI dans son diocèse. Monseigneur Nourrichard ne veut pas de l’esprit Benoît XVI dans son diocèse. Pour mémoire, Monseigneur Nourrichard, que l'on appelle désormais partout en France « Monseigneur H1N1 » est l’évêque qui dans un communiqué en date du 26 octobre 2009 interdisait à ses prêtres de distribuer dans son diocèse la communion sur les lèvres … afin de freiner la propagation du virus H1N1 (sic !) pendant que le Pape, inlassablement ne cesse de montrer l’exemple en distribuant systématiquement la communion aux fidèles sur la langue et à genoux. Faire le contraire de ce que demande le Pape et se déclarant fidèle au Pape, reprocher à un prêtre qui obéit au Pape de désobéir à son évêque, voilà la duplicité de Monseigneur Nourrichard qui hier a scandalisé le Peuple de Dieu à Thiberville.

3/ Le Concile Vatican II reconnaît, ne cesse-t-on de nous dire, une dignité particulière et des droits aux laïcs. Comme dans un état totalitaire Monseigneur Nourrichard, méprise comme n’aurait pas osé le faire un prélat d’Ancien Régime les fidèles et la voix populaire et entend imposer le désert spirituel l’apartheid liturgique à Thiberville d’un simple claquement de doigts. L’évêque a ainsi nommé un nouveau conseil paroissial à Thiberville composé … d’illustres inconnus, méprisant au passage la légitimité des conseillers actuels, légitimement et démocratiquement élus. L’évêque refuse de dialoguer, impose ses volontés souveraines au mépris le plus criant de la réalité de terrain et voudrait se faire passer pour la victime auprès des journalistes devant qui il regrette de ne pouvoir discuter avec ces « gens fermés qui ne veulent rien savoir, rien entendre »… Mais de qui se moque-t-on ? C’est un retour, en pire, à l’Église pyramidale de Pie XII, contre laquelle tonnait le P. Congar ! Le dimanche 3 janvier, toute la paroisse de Thiberville à l’unanimité a dit à l’évêque sa colère et son refus non pas d’obéir (au contraire, ils entendent obéir au Pape !), mais d’être frappée par un ordre tyrannique. Il ne s’agit pas de la réaction d’un groupe mais de celle d’une paroisse entière, unie dans sa diversité sous l’autorité bienveillante et aimante d’un curé. Monseigneur Nourrichard a perdu le contact avec la base et a réussi à ne pas se faire aimer par les fidèles de son diocèse. L’évêque d’Évreux, comme tel prélat irascible du moyen âge, jette « l’interdit » sur une paroisse, et la paroisse refuse de mourir ! C’est un véritable camouflet pour le prélat qui, sans parler de stupéfiante maladresse, s’est conduit de manière aussi peu digne que possible de sa charge.

4/ De nombreuses voix commencent d’ailleurs à estimer que la démission pourrait être suggérée à un évêque qui s’est montré à ce point incapable du gouvernement d’une communauté humaine, inapte au dialogue, ignorant la négociation, incompétent dans la gestion d’une crise, que non seulement il n’a pas évitée ou apaisée, mais qu’il a exacerbée au maximum. Dans un cadre administratif ou dans celui d’une entreprise, Christian Nourrichard serait immédiatement déplacé ou se verrait proposer une indemnité de licenciement. D’autant que, en ce pays de bocage normand, où les manifestations paysannes sont parfois particulièrement musclées, personne ne peut assurer que des troubles plus graves (occupations d’églises, à Bernay, à Évreux ?) ne viennent répondre à ce qui serait considéré comme des provocations gratuites par un personnage dont la nomination s’avère catastrophique.
5/ Il est clair que le président de la Conférence épiscopale de France et les évêques de la tendance du cardinal Vingt-Trois, aussi hostiles au Motu Proprio que l’évêque d’Évreux mais de manière bien plus feutrée et policée que lui, vont être particulièrement gênés par cette déplorable affaire : la « bavure » de Mgr Nourrichard ne va pas faire remonter la côte de l’épiscopat français auprès des autorités romaines et encore moins dans l’esprit du public catholique français. Pour les évêques de la majorité de la CEF, on ne pouvait imaginer une plus désastreuse contre-publicité. Si l’Église adoptait, comme ce serait logique en fonction des idées de Mgr Nourrichard et de ses amis, les modes démocratiques, l’évêque d’Évreux est typiquement de ceux qui conduiraient leur parti aux catastrophes électorales.

6/ Pour soutenir l’abbé Michel et la paroisse de Thiberville et être informé des prochaines actions dans le diocèse d’Evreux :

Adresse mail : thiberville27@yahoo.fr

Blog de soutien : http://thiberville-soutien-abbe-michel.hautetfort.com/

Abbé Francis Michel
Presbytère
27230 Thiberville

06/01/2010

L'Eveil Normand - article du 6 janvier 2010

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Aujourd'hui en France - brève du 5 janvier 2010

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La Revue Item - article du 3 janvier 2010

 En la paroisse de Thiberville (Evreux), ce dimanche matin, 3 janvier 2010

publié dans flash infos le 3 janvier 2010

 

Un curé destitué! M l’abbé Michel

Comme Mgr l’Evêque d’Evreux, Mgr Nourrichard, l’avait dit  – il a tenu parole – il est venu annoncer aux nombreux fidèles de Thiberville le changement de leur curé, pour ne pas dire sa destitution. Il était 10h00 précise quand l’evêque, assisté du prêtre, le nouveau curé (!) entre dans l’église de Thiberville , pleine à craquer…Des fidèles étaient même dehors de l’église. Il ne célébre pas la messe ni l’eucharistie…mais vient faire une simple annonce pour confirmer sa décision. « Monsieur l’abbé Michel ne sera plus votre curé comme, du reste, vous le savez déjà par les rumeurs » . Quinze minutes…Et c’est fini! Les fidèles expriment fortement leur mécontentement… On peut l’imaginer sans difficulté…Tout le monde sort de l’église. Le « nouveau » curé reste à l’interieur et essaye de parler avec les quelques fidèles restés à l’intérieur. Rien à faire…L’évêque, lui,  est pris à parti sur la place publique. Les maires des villages sont là et soutiennent de nouveau leur curé. 11h00 sonne au clocher du village… tous les fidèles suivent leur « curé », l’ancien,  qui va dire la messe, comme  annoncée aux annonces de la semaine,  dimanche, dernier, dans un autre village, à Bournainville, dans une belle église, assez grande, une des 16  églises que le curé désert régulierement depuis 22 ans. Il a eu le temps de les restaurer. …Elle respire la piété. Il fait bon d’y entrer pour prier. Près d’un millier de fidèles sont là. La messe commence. L’évêque arrive, essaye d’entrer. Peine perdue. Il ne peut entrer. Il y a trop de monde. Il cherche à entrer par le côté. Peine perdue. Des bras assurent  décidés l’entrée…Il se retire…ébranlé….Laisse même entendre, à certains , qu’il va revoir sa « copie » avec ses conseillers…Qu’il réfléchisse bien…La « vox populi » est quelque chose d’important…On ne l’affronte pas en vain…

Et c’est ainsi que le curé, M l’abbé Michel, à peine destitué, décide de poursuivre son ministère…Une procedure est peut-être déjà engagée…comme le fit M le curé de Courseulles, Monsieur l’abbé Cheval, du diocèse voisin, celui de Bayeux. Mgr Pican lui avait demandé de se retirer de sa paroisse. Pensez! il disait la messe de Paul VI, en latin. Rome cassa la décision de l’évêque et le curé a retrouvé sa paroisse, bien légitimement. Il en sera peut-être de même pour M l’abbé Michel…Il a pris le même avocat… Et puis, il s’est mis à célébrer la messe tridentine chaque dimanche soir depuis un certain nombre d’années… à la satisfation des fidèles mais pas à celle de l’évêque d’Evreux…Mais le pape vient d’en reconnaitre la pleine légitimité. Il peut la dire cette messe sans craindre la moindre sanction. Il en a le droit. C’est dans la Bulle « Quo Primum Tempore ». Le pape vient  de reconnaître, enfin…, que cette Bulle n’a jamais été abrogée ni obrogée…Le pape Benoît XVI est favorable à cette messe. Alors que peut l’évêque…même celui d’Evreux. Il est évêque depuis peu…Il manque peut-être d’expérience. De toute façon, il l n’est pas le « pape » ni à Rome ni dans son évêché. Il est lui aussi soumis à Rome et doit obéissance au Pape, lui aussi. Il vient de commettre un abus de pouvoir…Mais voilà ce curé, avec sa messe saint Pie V et son apostolat  « conservateur » même « traditionnel »,  enfin son apostolat de bon curé, il  gêne la  « restructuration du diocèse » en cours… La solution est  simple, le destituer tout bonnement , le nommer « vicaire à Bernay ». Vous pensez! Vicaire sous l’autorité de confrères plus jeunes, tous gagnés aux « nouveautés ». Le pauvre « curé  » ne pourrait plus rien faire…Il essaye de défendre son apostolat de 22 ans…Quoi de plus légitime.  Il vient d’acheter la très belle crèche des soeurs de l’ancien  Carmel d’Evreux. C’est ce Carmel que l’Evêque vient de faire vendre après avoir mis les religieuses dehors, sans ménagement, sans coeur, sans bonté. Je connais l’affaire. J’ai parmi les fidèles  de Rolleboise, la soeur de la prieur qui a été chassée par l’évêque….