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04/04/2010

2 avril 2010 - Paris-Normandie

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30/03/2010

Paix liturqique n° 222 - 21 mars 2010

LA REMONTÉE DES VOCATIONS PASSE PAR UN RETOUR À L'ORTHODOXIE DOCTRINALE ET LITURGIQUE : LES INDICATIONS DE LA SOCIOLOGIE RELIGIEUSE
 

Le congrès théologique “Fidélité du Christ, fidélité du prêtre” organisé à Rome les 11 et 12 mars 2010 par la Congrégation pour le Clergé à l'Université pontificale du Latran a été riche en interventions de qualité. Le Saint Père y a lui-même prononcé un discours plaidant pour une herméneutique de “la continuité sacerdotale” depuis “Jésus de Nazareth, Seigneur et Christ” et rappelant “la valeur du célibat sacré”.

Pour sa part, le professeur Massimo Introvigne, sociologue italien spécialisé dans l'étude des religions - dont on n’est pas obligé de partager toutes les orientations -, est intervenu de manière très pointue sur le thème des “récentes” mutations anthropologiques qui pèsent sur le sacerdoce catholique. En fait, c'est une approche scientifique de la crise post-conciliaire que nous propose le sociologue. Et le fait qu'une telle contribution figure au programme d'un des temps forts de l'année sacerdotale voulue par le Souverain Pontife est à souligner. En voici donc le résumé (1), précédé de nos remarques.
 

I – Nos remarques préliminaires :
 
Avant de vous livrer la traduction la plus fidèle possible du résumé de l’intervention du sociologue des religions, nous vous proposons quelques remarques préliminaires :
 
a) Le Professeur Introvigne parle d’« orthodoxie » comme moyen d’inverser l’effondrement des vocations. Il convient bien entendu d’entendre le terme au sens large, à savoir orthodoxie doctrinale et orthodoxie liturgique, comme le montrent d’ailleurs clairement les séminaires où vont aujourd’hui les vocations.
 
b) Il convient de souligner le cadre dans lequel a été prononcée cette conférence : le congrès théologique international organisé par la Congrégation pour le Clergé dans le cadre de l'Annus Sacerdotalis. Un congrès on ne peut plus officiel, suivi par plus de 70 évêques et des centaines de prêtres, et conclu par le Saint Père.
 
c) Si l'application de la méthodologie sociologique à la religion peut sembler déroutante et ne saurait tout expliquer dans un domaine où le spirituel a par définition la première place, ses résultats en sont néanmoins très intéressants : plus “l'offre” est faible – moins elle est caractérisée, moins elle se distingue de ses concurrents – plus le “client” s'en détourne. En revanche, plus l'offre est forte – clairement identifiée et porteuse de sens – plus elle attire. Si, en plus, elle est proche de ses clients, alors elle fait un tabac.
En termes religieux, voici ce que cela signifie : si le catholicisme n'est qu'un engagement social parmi d'autres, alors il est soumis à la concurrence non seulement des autres religions mais aussi des autres types d'activité associative - de l'action humanitaire au syndicalisme en passant par le cyclotourisme du dimanche matin - et les “resquilleurs” se multiplient (voir notre sondage en partenariat avec Harris Interactive du mois de février qui révèle que seulement 9,9% des catholiques parisiens vont à la messe tous les dimanches).
Si, en revanche, le catholicisme redevient exigeant – aussi bien en termes de doctrine que de liturgie – et que les relations évêque-prêtres et curé-fidèles se raccourcissent au lieu de se distendre comme c'est le cas à mesure que les séminaires diocésains ferment et les paroisses disparaissent, alors la pratique religieuse repart et les vocations renaissent.
 
d)
Pour illustrer concrètement la réflexion proposée par le Professeur Introvigne, il n'y a qu'à songer à l'affaire de Thiberville qui regroupe tous les éléments ici évoqués : rigueur doctrinale et liturgique du curé + proximité avec ses paroissiens = église comble, communauté soudée autour du prêtre et... participation notable des heureux fidèles au financement de la paroisse et du diocèse (les comptes du diocèse d'Évreux révèlent en effet que la paroisse de Thiberville est celle où le don moyen par habitant est le plus élevé du diocèse : de quoi faire réfléchir en ces temps de banqueroute financière de nombre de diocèses...). Mais, d'une manière plus large encore, l'on pourrait-dire que partout où le curé n'est plus le curé de tous, mais seulement celui d'un groupuscule dont il incarne les orientations, les fidèles expriment leurs réserves en s'abstenant de participer au financement de ce qu'ils considèrent comme une dérive sectaire qui ne représente plus la richesse de la pluralité ecclésiale.
 
e) Enfin, pour ceux qui s'interrogent encore sur les motivations tant du Motu Proprio Summorum Pontificum que de la “réforme de la réforme” engagée par Benoît XVI, il n'est pas exagéré de dire qu'elles répondent précisément aux défis indiqués par les analyses sociologiques évoquées ici : réinsuffler du sens et de la solennité à l'Église pour la rendre de nouveau rayonnante.

Vous pouvez lire la suite ici.

 

28/03/2010

Perepiscopus.org - 28 mars 2010

Thiberville : pourquoi l'abbé Michel a-t-il été débouté ?

Cette affaire est symbolique de l'opposition entre deux pastorales, l'une traditionnelle et identitaire, l'autre, progressiste et moderniste. Osservatore vaticano comprend que la pression de la Conférence des évêques de France a été d'une force peu commune, afin de ne pas perdre la face dans cette affaire. Datée du 26 mars, cette décision tombe d'ailleurs au moment où se tenait l'assemblée plénière de la CEF à Lourdes. Etonnante coïncidence, quand on voit aussi la rapidité du procès, alors que l'on sait que Rome se presse toujours avec lenteur...

Mais à cette pression, il a bien fallu ajouter des arguments. Il faut savoir que, ces derniers temps, des bruits divers circulaient sur l'abbé Michel, bruits que je me refuse de rapporter ici, n'ayant pu les vérifier. Mais ces bruits, couplés à la pression de la CEF ont sans doute fait plier son avocat, un prêtre français, qui a du craindre pour son poste. Et l'abbé Michel n'est pas particulièrement familier des arcanes romaines et de la lutte contre les bruits de couloirs. C'est un curé de campagne, attaché au salut des âmes, au coeur dévoué, simple... bien loin des luttes d'influences romaines.

Toutefois, cette affaire n'est pas terminée : à Rome, certains voulaient qu'elle permette de stopper le projet de fusions de paroisses, mis en place dans bon nombre de diocèses français. Cette affaire de Thiberville tombait à pic. Encore faut-il, aujourd'hui, qu'ils réussissent à convaincre l'abbé Michel de faire appel. Car cette affaire est emblématique. Et bon nombre de prêtres voudraient voir l'abbé Michel gagner. Surtout en cette année sacerdotale, où le curé de paroisse est mis à l'honneur. Prions le Saint Curé d'Ars d'intercéder pour l'abbé Michel.

 L'abbé Francis Michel, en conflit avec son évêque, Mgr Christian Nourrichard, qui veut non seulement lui supprimer sa paroisse florissante mais aussi dissoudre cette paroisse dans un ensemble plus vaste, qui dépendrait du curé de Bernay, fidèle à la pastorale de l'enfouissement, a été débouté de son recours par la Congrégation pour le Clergé. C'est même le Cardinal-Préfet Hummes qui a signé cette étonnante décision.

 

Nous rappelons que les écrits des blogs cités en revue de presse, comme des journaux locaux, n'engagent que leurs auteurs, et vous invitons à consulter la déclaration de M. l'abbé Michel.


27/03/2010

Osservatore-Vaticano.org - 27 mars 2010

Un signe pastoral catastrophique obtenu de Rome : le déni de justice contre l’abbé Michel

 

Tout le monde connaît la célébrissime affaire de Thiberville, dans le diocèse d’Évreux. Ce diocès est l’un des plus sinistrés de France. Après Mgr Gaillot et Mgr David, le peu génial Mgr Nourrichard gère la faillite d’une terre jadis chrétienne, où les églises se ferment les unes après les autres, les catéchismes sont désertés, les vocations découragées, les finances asséchées.
Dans ce désert, un prêtre, l’abbé Francis Michel, maintient la plus vivante des paroisses, Thiberville. Il se trouve que ce curé, qui n’est pas issu du monde traditionaliste mais qui est profondément traditionnel, avait appliqué par anticipation le motu proprio Summorum Pontificum depuis de longues années. Chez lui sont célébrées des messes dans la forme dite aujourd’hui « extraordinaire » et des messes dans la forme « ordinaire », mais de manière conforme aux vœux de Benoît XVI et « tournées » vers le Seigneur.
Le résultat ? Thiberville et les 14 clochers que dessert l’abbé Michel formaient l’ensemble catholique le plus vivant et le plus missionnaire  du diocèse d’Évreux : église de Thiberville comble à toutes les messes, desserte « tournante » des autres églises, catéchismes, participation active des fidèles, foule d’enfants de chœur, confréries, toutes les églises magnifiquement restaurées, enterrements célébrés par le curé lui-même… Ces paroisses où la communion de tous les catholiques est vécue de manière exemplaire est un modèle d’application de la volonté du Pape.

C'est bien ce que « l’esprit du Concile », avec 40 ans de retard, ne pouvait supporter. A la fin du mois de décembre dernier, Mgr Nourrichard informa le curé… que sa paroisse était supprimée et jointe à un « ensemble paroissial ». Par le fait, la paroisse de Thiberville n’aurait plus de curé propre, lequel était « révoqué ».

On sait ce qui s’en suivit : le 3 janvier, l’évêque se rendit à Thiberville avec ses collaborateurs pour annoncer avec « douleur » sa décision sans appel. Mais il se heurta à la révolte de tout un canton, qui refusait la fin du catholicisme sur ce coin de terre normande. Une église archicomble, au premier rang de laquelle étaient présents le maire et conseiller général avec tout le conseil municipal, ont acclamé leur curé et empêché l’évêque d’annoncer qu’il supprimait la paroisse et le curé.

Un recours fut alors porté dans les délais prescrits, en deux temps, auprès de la congrégation pour le Clergé. Le dossier était accablant pour l’évêque. Il faut savoir qu’un tel recours est suspensif : les choses restent en l’état tant que la décision romaine n’intervient pas. Et dans des cas semblables, elle n’intervient généralement que très tardivement, lorsque les esprits sont apaisés.

Tout le monde sait par ailleurs que Rome voit d’un très mauvais œil ces regroupements paroissiaux indéfinissables juridiquement. C’est un problème qui préoccupe vivement les canonistes romains : les droits du curé ont été amenuisés par les évêques depuis le Concile. Le principe demeure certes celui de la traditionnelle inamovibilité du curé (que l’adage populaire traduisait : « Le curé est pape dans sa paroisse »). Mais les conférences des évêques de chaque pays ont reçu la faculté d’y déroger. C’est le cas en France : les curés sont désormais nommés "ad tempus", ce qui déséquilibre notablement la structure de la vie diocésaine traditionnelle : l’évêque postconciliaire français a de fait beaucoup plus de pouvoir sur ses curés par le jeu des nominations que n’avait l’évêque traditionnel. Par ailleurs, il arrive fréquemment que les évêques ne nomment plus de curés, mais seulement des administrateurs paroissiaux, ce qui rend ces prêtres plus dépendants encore de l’administration diocésaine.

On s’acheminait donc vers un long examen du dossier, au terme duquel, le calme étant revenu, et le bon sens montrant que la vie catholique continuait dans les paroisses de l’abbé Michel, la décision inique, juridiquement et désastreuse pastoralement, de l’évêque ne pouvait qu’être cassée.

Or c’est exactement le contraire qui vient d’arriver. Déposé en forme à la fin du mois de février, le recours a reçu une réponse moins d’un mois après : le 26 mars, l’abbé Michel a été informé… qu’il était débouté et que son recours est purement et simplement rejeté. La décision est signée du cardinal Hummes, préfet de la congrégation pour le Clergé, en personne : la paroisse de Thiberville n’existe plus et n’a donc plus de curé.

A Rome même, on est abasourdi. Mais tout le monde comprend que la pression de la conférence des évêques de France a été d’une force peu commune. Les instances françaises les plus éminentes en ont fait une question de principe. Elles l’ont emporté.

Du moins pour l’instant. Car la décision est bien entendu susceptible d’appel, et que d’autres moyens peuvent être utilisés. Des bruits courent déjà à ce sujet; je vous en dirai plus dès que possible…

Mais il reste que pour le bon peuple de Dieu, le signe négatif ainsi donné est catastrophique.

Nous rappelons que les écrits des blogs cités en revue de presse, comme des journaux locaux, n'engagent que leurs auteurs, et vous invitons à consulter la déclaration de M. l'abbé Michel.

22/03/2010

Chute du denier de l'Eglise - Paris Normandie 18 mars 2010

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Monseigneur Nourrichard s'étonne de la diminution du nombre de donateurs pour le denier de l'Eglise.

De nombreux fidèles de Thiberville avaient décidé de ne plus donner pour le denier de l'Eglise l'année dernière.
Ce mouvement n'a fait que se renforcer cette année et Monseigneur Nourrichard a été informé du souhait de certains de ne plus donner pour le denier de l'Eglise et que leurs dons iraient désormais à d'autres oeuvres...
La quête organisée la semaine dernière à Thiberville au profit de l'oeuvre de Riaumont a rassemblé 1381 euros.